MAJ : les protagonistes de l’attaque de la famille témoignent : Voici en effet ce que rapporte L’éclaireur de Châteaubriant :
Deux des jeunes concernés par l’altercation d’origine ont souhaité apporter leur version des faits, soutenus notamment par Yeter, la maman de l’un d’entre eux qui se révolte : « Ils sont les victimes et passent pour des agresseurs ! ». Ils se prénomment Ahmet et Bekir et ont respectivement 16 et 15 ans. Samedi 8 août au soir, date du fait divers, ils se promènent « avec un groupe de copains » autour du petit étang de Choisel.
On était six en tout. On rigolait en marchant et quand on est passé près des deux hommes, ils ont commencé à nous dire qu’on faisait trop de bruit, en nous insultant, nous traitant de « bande de chiens »… Les deux adolescents racontent que les hommes avaient chacun une bouteille en main et étaient ivres. « On leur a demandé : c’est quoi le problème ? Et ils ont continué à nous insulter ».
L’un des types est venu vers nous et a cassé sa bouteille sur la tête de Bekir ! Il a aussi dit : « Je sors de prison, j’ai un 9 mm, je vais vous tuer ! (…) Les deux hommes ont couru sur moi et le costaud m’a mis une droite. Son pote m’a explosé l’autre bouteille dans la figure et je suis tombé par terre. »
Un autre copain du groupe d’adolescents revient l’aider et suite à cela, Ahmet dit ne plus rien se rappeler. « Je me souviens seulement m’être retrouvé à l’hôpital ».
Yeter, la maman de Bekir et tante d’Ahmet : va « déposer une main courante contre eux et demander des dommages et intérêts. »
Quant à la suite des événements, qui a vu l’incursion violente d’une bande organisée chez les Rémy, le saccage de leur maison ainsi que le passage à tabac de Gildas, Yeter ne veut pas en entendre parler : « Ça n’a rien à voir avec notre histoire ! C’est à eux de venir s’excuser. Je peux retirer ma plainte s’ils retirent la leur. Après, c’est au maire Alain Hunault de faire son travail, de trouver la solution. »
Jour après jour, l’État démontre son incapacité à juguler et à réprimer l’explosion de violence partout sur le territoire français. Les citoyens sont littéralement abandonnés à la loi du plus fort, à la jungle des criminels, des dealers, des agresseurs.
A Châteaubriant, en Loire-Atlantique, une parfaite illustration de cette rupture du contrat social s’est de nouveau déroulée ce week-end comme le rapportent nos confrères de L’éclaireur. Une affaire qui s’ajoute à l’explosion de la délinquance dans la commune, constatée y compris par une Gendarmerie nationale visiblement impuissante (visiblement, les scooters électriques promis à une meilleure efficacité ne servent pas à grand chose…)
Une famille menacée jusqu’à l’hôpital
Ainsi une famille, une mère veuve et son fils, ont été agressés à leur domicile, violentés, tandis que leur maison a été saccagée, par des dizaines d’individus (entre 20 et 60 selon les versions) venues d’une cité locale, la Ville aux roses, classé « quartier prioritaire » (ce que chacun pourra traduire en version « politiquement moins correcte »). Une cité que des citoyens qui nous ont contacté disent en proie à un communautarisme particulièrement visible (Curiosité locale, la population de Châteaubriant compte entre 15 à 20% de Turcs et nous rappelions il y a quelques années le fait que la municipalité n’hésitait aucunement sur les subventions communautaires…
À l’origine de cette violente agression – qui ne fera pas la une de la presse nationale, une bande qui faisait du bruit dans la rue, et à qui un ami de la famille agressée fait une remarque, non appréciée comme trop souvent pas des individus qui ne respectent plus rien, pas même la quiétude locale. Une altercation s’en suit.
« Je leur ai demandé poliment de baisser d’un ton en leur expliquant que c’était un quartier calme… Ils se sont tout de suite mis à nous insulter et à nous menacer. Ils disaient : « On est de la Ville aux roses, c’est nous qui faisons la loi ! « . L’un d’eux m’a dit : « J’ai un 9 mm. Je vais prévenir mes parents et ils vont venir te casser la gueule » explique la victime à L’éclaireur.
Dans la foulée, il rentre chez lui, mais leur ami s’accroche avec la bande. Ces derniers finissent par le poursuivre jusqu’au domicile des victimes, accompagnés de renforts (entre 20 et 30 personnes manifestement) – la lâcheté étant également une caractéristique de ces individus, toujours en surnombre. A noter les propos hallucinants du capitaine de la compagnie de gendarmerie locale , qui renvoie presque les deux camps dos à dos : « Ce serait le collègue du Castelbriantais qui aurait agressé les jeunes et ceux-ci seraient ensuite revenus avec leurs « grands-frères ». C’est leur façon de procéder ». Normal donc ? Difficilement audible venant d’un officier chargé de la sécurité des habitants sur son territoire ? Nous avons tenté, sans succès, de joindre nous mêmes le capitaine de la compagnie. Occupé…
En attendant, cette bande de sauvages a pénétré dans la maison des victimes (on imagine le scandale médiatique si elles avaient possédé des armes à feu et avaient décidé de faire ce que les forces de l’ordre se sont montrées incapables de faire, c’est à dire de mettre hors d’état de nuire les agresseurs pour assurer leur sécurité) les a frappé (7 jours d’ITT pour chacun), a cassé du mobilier, et les a traqué y compris aux urgences de Châteaubriant, où elles ont été obligées d’être exfiltrées par le sous-sol, disent-elles, la gendarmerie étant là encore incapable d’assurer la sécurité de cette famille, obligée par la suite de se réfugier dans une autre commune, chez de la famille.
Une plainte a été déposée. Le maire, Alain Hunault (LR) explique vouloir faire quelques chose face à cette explosion de la délinquance dans sa commune.
Une violence qui explose à Châteaubriant, des autorités débordées
Il y a quelques semaines, c’était une autre famille victimes de ces individus pourtant parfaitement identifiés et terrorisant la population, qui voyait sa maison brûler. Parmi les incidents relatés ces derniers mois et donc certains estiment qu’ils sont toujours liés à la même bande (dont une partie serait des mineurs de 12 à 14 ans), une bagarre avec des gens du voyage au début de l’été, 5 voitures brûlées vendredi dernier, 15 vélos en libre service vandalisés depuis le début de l’été ou encore l’agression d’une jeune fille place de la Motte à 2h du matin cet été…
« Ce sont des gens qui aiment provoquer et qui pensent qu’ils ne seront jamais inquiétés. Mais on a pu voir dernièrement que les auteurs de ces vols avaient été identifiés. Dans le cas de cette agression, on sait que certains sont sur le point de l’être aussi. On ne va pas rester sans réagir » explique à nos confrères le maire de la commune.
Pour François-Xavier Le Hécho conseiller municipal d’opposition (LREM), ces exactions répétées constituent « un vrai problème. J’ai demandé le 23 juin dernier une commission sécurité à la communauté de communes, je n’ai eu aucune réponse. Ces agressions à répétition énervent les gens, certains parlent de s’armer et de se faire justice eux même ».
Devant cette situation, les autorités vont-elles enfin réagir ? La sécurité des habitants et des citoyens est, faut-il le rappeler, le premier des ciments du contrat social qui lie les habitants de ce pays, ciment sans lequel il n’est pas possible d’envisager un quelconque « vivre ensemble ». Mais il est vrai que la politique de la langue de bois des différents services de communication des autorités – pour mieux masquer une lâcheté généralisée ou pire, un aveu d’impuissance ? – n’aide pas à résoudre ces problèmes… qui deviennent récurrents. La balle est, plus que jamais, dans le camp de Monsieur Darmanin.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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