Depuis samedi, le port du masque est obligatoire à Rennes dans les lieux publics les plus fréquentés. Devant la progression des cas de covid-19, des centaines de villes françaises ont fait le même choix depuis quelques jours. Au moins dans certaines zones. En Bretagne, Vannes, Pornic, Locronan, Bréhat et d’autres avaient précédé Rennes.
Nantes fait figure de mauvais élève de la classe. Elle est l’une des quatre dernières grandes villes de France à n’avoir rien décidé. « On observe ce qu’il se passe dans la rue, s’il y a des regroupements importants, si le masque est porté ou non », assurait pourtant le socialiste Bassem Asseh, premier adjoint de Johanna Rolland à la mairie de Nantes, interrogé par Ouest France samedi dernier.
Mais les signes inquiétants se multiplient depuis quelques jours, sans réaction de la municipalité nantaise. On vient ainsi de découvrir cinq cas de covid-19 au FC Nantes. Et le centre de loisirs La Métairie à Couëron a été fermé après détection d’un cas chez une animatrice. Selon le dernier bulletin de l’ARS, le nombre de cas détectés en Loire-Atlantique est passé de 858 le 7 août à 976 le 11 (+ 14 %).
Politique de l’autruche
Surtout chacun peut constater que, depuis samedi, des attroupements se forment autour des attractions du Voyage à Nantes, sans masque ni respect des distances sociales.
C’était couru. Les attractions servent à attirer du monde, n’est-ce pas… Pourquoi une telle imprudence ? Apparemment, parce que Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes, en a décidé ainsi. « On a la chance d’avoir un concept qui peut supporter ce type de situation puisque ça se passe essentiellement à l’extérieur », expliquait-il samedi à Nathan Bocard, de Presse Océan.
Cette politique de l’autruche tiendra difficilement après le discours de Jean Castex à Montpellier ce 11 août. Le Premier ministre va demander aux préfets « d’étendre le plus possible l’obligation du port du masque en public ». Nantes sera juste à la remorque des événements.
E.F.
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