L’affaire du lynchage d’un homme dans un contexte de « guerre des quartiers » à Rennes au mois d’avril dernier a vu deux hommes, Mouhamadou-Nahwy Diaby et Mohamed Halimi, être condamnés par la justice le 5 août.
Rennes : la vidéo d’un lynchage qui fit le buzz
La vidéo avait alors fait le tour des réseaux sociaux et dégradé encore un peu plus l’image de la ville de Rennes, mettant de nouveau en lumière le laxisme de la municipalité de Nathalie Appéré.
Le 10 avril dernier, un individu originaire du quartier du Blosne était lynché à coups de pied et de casque à Villejean, autre quartier de la ville à forte population d’origine extra-européenne. La scène, filmée, avait ensuite été diffusée quelques jours plus tard par le syndicat de police Synergie-Officiers sur les réseaux sociaux. Avec près de 500 000 vues sur cette seule source tandis que la vidéo en question était largement reprise par d’autres comptes Twitter.
Pour ceux qui victimisent les émeutiers de #VilleneuveLaGarenne : Voilà la réalité des quartiers quand l’ordre de la racaille, prétendument opprimée par les #policiers, se substitue à l’ordre républicain ! L’arbitraire, la sauvagerie et la terreur. Rennes le 10 avril 2020. pic.twitter.com/uV77ZSujLd
— Synergie-Officiers (@PoliceSynergie) April 21, 2020
Fusillades et trafics de stupéfiants
Quant aux motivations de ce lynchage, elles s’expliqueraient par un contexte davantage digne de Marseille ou de Chicago que de la Bretagne jadis paisible : il s’agirait d’une « guerre de territoire » entre les quartiers sud et nord de Rennes « sur fond de trafic de stupéfiants » selon le parquet.
Par ailleurs, outre ce règlement de compte du mois d’avril, plusieurs fusillades ont eu lieu dans la capitale de l’Ille-et-Vilaine en l’espace de quelques mois.
Détail lourdement teinté d’ironie compte tenu de la persistance de Nathalie Appéré à prôner le vivre-ensemble dans sa ville, la mère de l’un des individus mis en cause dans le dossier du 10 avril a expliqué aux policiers lors de son audition, en parlant de la victime, qu’il « est venu chercher des problèmes sur le territoire des autres. »
? Des racailles donnent une leçon de « vivre ensemble » si cher à la maire socialiste de Rennes @nathalieappere et à tous les Bretons pro-migrants.
L’immigration est peut-être une chance pour la France. Pas pour la #Bretagne !#Emeutes #ConfinementJour37 pic.twitter.com/QA4sjNhOBu
— L’Heure Bretonne (@HeureBretonne) April 22, 2020
Mouhamadou-Nahwy Diaby et Mohamed Halimi condamnés
L’agression du 10 avril 2020 était donc jugée devant le tribunal judiciaire de Rennes le 5 août dernier. Dans une ambiance électrique puisque plusieurs bandes rivales présentes à l’audience se sont directement invectivées…
Sur les douze agresseurs, seuls cinq suspects (dont deux mineurs) ont pu être identifiés puis interpellés le 23 juin par la police judiciaire. Parmi les trois prévenus se présentant à la barre le 5 août, l’un est membre d’un groupe de rap local et va reconnaître les faits. Des prévenus âgés de 18, 20 et 22 ans et poursuivis pour violences aggravées, pour deux d’entre eux, et complicité de violences aggravées, pour le dernier.
Le procureur va alors requérir des peines de 5 à 7 ans de prison. Le tribunal sera finalement plus clément en condamnant Mouhamadou-Nahwy Diaby à quatre ans de prison, dont un an avec sursis et Mohamed Halimi condamné à quatre ans de prison. Quant au dernier prévenu, poursuivi pour complicité de violences aggravées, il a été relaxé.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine