Dans la nuit du 26 au 27 juillet vers 3 heures du matin, trois voitures – dont le véhicule personnel d’un gendarme – ont été incendiées à la caserne de gendarmerie de Pornic. L’enquête privilégie la piste d’un incendie volontaire – plus de 20 mètres séparent deux des véhicules brûlés, le troisième a été détruit par propagation.
Cela fait aussi dix voitures de gendarmerie brûlées dans le sud-Loire depuis le début de l’année : en janvier et en mai dernier, 3, puis 4 autres véhicules de gendarmerie ont brûlé dans l’enceinte de la gendarmerie de Saint-Brévin. L’enquête avait établi la présence d’un deux-roues sur les lieux, puis deux jeunes de 16 à 17 ans domiciliés à Paimboeuf avaient été arrêtés peu après l’incendie, puis ont été mis hors de cause et relâchés.
Il faut ajouter à ces feux deux autres, à Nivillac – deux fourgons de gendarmerie brûlés en mai dernier à l’aide de deux bidons d’essence, qui ont été retrouvés sur place. Un homme de 53 ans, connu pour des délits routiers en récidive, avait été rapidement confondu – il a avoué les faits.
A Pornic comme à Saint-Brévin, selon nos informations, l’une des pistes de l’enquête s’intéresse à l’ultra-gauche, active à Nantes et dans ses environs où des militants ont déjà commis – et revendiqué – des incendies, notamment de véhicules appartenant à Vinci et ses filiales, Engie, JC Decaux etc. Aucune revendication liée à l’incendie des véhicules de Pornic n’a cependant été postée sur les sites de la mouvance, habitués à répercuter de pareils communiqués.
Ailleurs, de mystérieux incendiaires s’en prennent aux véhicules… des gardiens de prison. Autour de la prison de Borgo, en Corse, des tensions entre détenus et gardiens ont déjà provoqué en ce mois de juillet 2020 la perte pour destruction par incendie de six véhicules ( !), trois brûlés sur le parking du personnel dans la nuit du 7 au 8 juillet, trois autres devant le domicile d’un couple de gardiens dans la nuit du 25 au 26 juillet.
Par ailleurs des tags ont mis en cause nommément deux agents sur les murs de la prison et le directeur a reçu une lettre de menaces. Tout serait parti de plusieurs fouilles de cellules suite à une vidéo sur un portable saisi en fouilles qui montrait une fête d’anniversaire, le 16 juin dernier, abondamment arrosée d’alcool et d’autres produits interdits en détention.
Louis Moulin
Illustration : DR
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