Nous poursuivons aujourd’hui, en cette période de vacances scolaires, un tour de Bretagne des pays bretons, par le tourisme.
Pour rappel historique, les pays bretons sont au nombre de 9
- Cornouaille
- Léon
- Trégor
- Vannetais
- Pays de Dol
- Pays de Saint-Brieuc
- Pays de Saint-Malo
- Pays nantais
- Pays de Rennes
Pour chacun d’entre eux, nous vous avons sélectionné 5 lieux à découvrir en famille, 5 visites à faire durant ces vacances. Aujourd’hui, nous concluons notre Tro Breiz avec le Pays Rennais (Bro Roazhon, Paeï de Resnn) qui est le pays de Bretagne le plus à l’est, en bordure des Marches de Bretagne. Les Marches de Bretagne était cette zone tampon qui existait entre le Duché de Bretagne et la Royaume de France. C’est là, et pour cause, tout au long des limites est des Pays de Rennes et Pays de Nantes que l’on trouve, des deux côtés de la frontière, de très nombreux châteaux forts. Vestiges plus ou moins bien conservés des ouvrages défensifs qui se sont fait face durant des siècles. C’est en Pays de Rennes que se trouvent les châteaux de … Rennes ; mais aussi de Fougères, Saint Aubin du Cormier, Vitré, La Guerche de Bretagne …
Les plus grandes villes du Pays de Rennes sont Rennes bien entendu, capitale de la région administrative bretonne. Également Fougères, Vitré, Bain de Bretagne et la Guerche de Bretagne.
Notre sélection est bien entendu totalement subjective, puisqu’il est difficile de ne sélectionner que 5 lieux dans des régions aussi riches que celles qui constituent la Bretagne.
Le Parlement de Bretagne à Rennes
Le Parlement de Bretagne, est un bâtiment d’architecture classique construit au XVII siècle, situé à Rennes, en Ille-et-Vilaine, et qui fut le siège du Parlement de Bretagne de sa construction jusqu’à sa dissolution par la Révolution française en février 1790, en dehors de son « exil » à Vannes de 1675 à 1689.
L’édifice devient la cour d’appel de Rennes en 1804. Ce monument a été entièrement restauré après l’incendie du 5 février 1994, conséquence d’un incident lié aux violentes manifestations de marins-pêcheurs. Aujourd’hui, la cour d’appel de Rennes a pu reprendre l’activité qu’elle y déployait depuis près de deux siècles.
Il est le symbole d’une souveraineté bretonne aujourd’hui, pour le moment, déchue.
Essé, la Roche aux fées
Quarante et un blocs composent le monument de la Roche-aux-fées, que vous trouverez à Essé, à quelques kilomètres au sud-est de Rennes. Une allée couverte de schiste formée de quatre chambres dont la signification n’a toujours pas été révélée. Si la construction de ce monument date du néolithique, soit environ 2000 ans avant notre ère, les spécialistes restent perplexes quant à son mode de construction. 19,50 mètres de long, 6 mètres de large, 4 mètres de haut… Le site est impressionnant. Et quand on sait que certaines pierres de plus de 40 tonnes proviennent de plusieurs kilomètres à la ronde, on se demande bien comment les habitants de l’époque ont fait pour les déplacer là. Le mystère a inspiré la légende… On raconte que c’est Viviane, aidée de ses fées constructrices, qui aurait bâti ce monument imposant… en une nuit.
Pour savoir si leur union va durer, les couples doivent faire le tour de la Roche-aux-fées, chacun dans un sens différent et compter les pierres. S’ils trouvent le même nombre de pierres, leur avenir sera radieux
Le château de Vitré
Etabli sur un éperon rocheux dans la deuxième partie du XIème par Robert 1er de Vitré, le Château de vitré est reconstruit et agrandi au début du XIIIème sur un plan triangulaire jamais modifié. Il est protégé par de hautes courtines et flanqué de tours circulaires à chaque angle. Au début du XVème siècle, Guy XII va accentuer le caractère défensif de cette forteresse par l’édification d’un imposant Châtelet d’entrée, tout en procédant à des aménagements résidentiels qui se continueront jusqu’au XVIIème. Transformé en prison au XIXème, il connaîtra une période de restauration après son classement en 1872 au titre de Monument Historique et abrite l’hôtel de ville et le musée .
Toutes les informations pour la visite sont ici
La lande de la rencontre, St Aubin du Cormier
La bataille de Saint-Aubin-du-Cormier s’inscrit dans la longue succession de conflits de guerre qui oppose notamment dans la deuxième moitié du 15e siècle, la Bretagne à la France. Elle se déroule sur les landes situées à l’extérieur de la ville entre la forêt de Haute Sève et le bois d’Uzel sur différentes parcelles dont celle de la Lande de la Rencontre qui, par sa toponymie, en perpétue aujourd’hui le souvenir.
Elle oppose le 28 juillet 1488 les armées bretonnes aux armées françaises :
- l’armée française, dirigée par le Général la Trémoille, se compose de 15 000 hommes dont 6 à 7 000 Suisses.
- l’armée bretonne, 11 500 hommes, regroupe des bretons (7 000) et des étrangers (allemands, anglais, espagnols, gascons…).
L’armée française arrive sur les lieux vers midi et tombe nez à nez avec les troupes ducales. Faute d’un commandement efficace côte breton, l’armée royale prend rapidement le dessus. En fin d’après-midi, les pertes sont estimées à 6 000 hommes côté breton et 1 500 côté français : la Bretagne est frappée de stupeur. Cette bataille met un terme aux affrontements entre le royaume de France et le duché de Bretagne et entraînera, quelques décennies plus tard, la perte de l’indépendance bretonne.
Erigée en 1926 par les membres du Parti National Breton, la plus ancienne stèle commémorant la bataille est toujours visible (en s’aventurant dans les landes derrière la route). En 1932, une plaque commémorative est ajoutée. En 1988, à l’initiative du mouvement nationaliste breton, un 2e monument, le « Mémorial aux Bretons », est érigé en bordure de la route qui relie Saint-Aubin-du-Cormier à Sens-de-Bretagne. Une association, le Musée Archipel Breton (MAB), a commencé en 2003 la construction d’un parc de sculptures-mémorial.
Le château de Fougères
Encore un château direz vous, oui mais pas n’importe lequel. Et puis dans les Marches de Bretagne, cela parait logique.
Le château de Fougères est l’un des plus imposants châteaux forts français, occupant une superficie de deux hectares, et constituant un ensemble médiéval du XIIᵉ au XVᵉ siècle.
À la fin du 10ème siècle, au fond de la vallée du Nançon, sur un îlot rocheux, enserré entre les marais, s’est installé un simple donjon de bois. En 1166, il est détruit par le roi anglais Henri II Plantagenêt. Raoul II reconstruit aussitôt une forteresse de pierre. Ses défenses adaptées (onze tours, fossé, créneaux, machicoulis, meurtrières, merlons, courtines et chemin de ronde) et améliorées pendant 400 ans font du château de Fougères un grand livre d’histoire et d’architecture militaire.
Le château reste aujourd’hui dans sa configuration à peu près tel qu’il était dans la seconde moitié du 15ème siècle.
Son plan se présente comme une organisation traditionnelle des défenses médiévales en trois enceintes :
– la première enceinte (ou avancée) doit permettre de filtrer les entrées.
– la seconde, appelée basse cour, est une zone où s’organise la vie quotidienne en temps de paix et qui sert de refuge à la population en temps de guerre.
– la troisième enceinte, le réduit, domine l’ensemble. C’est l’espace le mieux défendu, censé abriter le donjon d’où l’on commande l’ensemble du château.
Illustration : DR
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