Qui sont ces très nombreux pêcheurs à la ligne s’agglutinant sur le port de Douarnenez, au mépris des règles d’hygiène et des quotas ? Il plane comme un air d’Afrique sur les quais du Rosmeur…
Douarnenez : des pêcheurs d’origine africaine envahissent les quais
À Douarnenez désormais, les Pennoù-Sardin, [NDLR : « têtes de sardine »] d’antan ont semble-t-il laissé à la place à une autre population sur le port du Rosmeur.
Aussi improbable que puissent paraître les images, ce sont bien des dizaines (voire une centaine les grands jours) de pêcheurs amateurs d’origine extra-européenne qui passent de longues heures à remonter du poisson depuis la digue. Si pêcher à la ligne pour le plaisir n’est pas en soi condamnable, la situation, qui perdure depuis quelques années maintenant en s’amplifiant avec le temps, fait jaser dans le port finistérien. Car ces pêcheurs, dont un habitant de Douarnenez nous précise qu’il s’agirait en très grande majorité d’Africains dont une partie travaillerait dans une conserverie locale, ont pris de très mauvaises habitudes, notamment en matière d’hygiène.
Des poissons entreposés dans des glacières sans glace aux fils de pêche abandonnés sur place en passant par les viscères et le sang des poissons laissés à même le sol. Sans parler des quantités de poissons pêchées dépassant largement les besoins quotidiens de ces amateurs et interrogeant donc sur la finalité de ces pratiques. Certains pêcheurs professionnels douarnenistes auraient également retrouvé « toutes sortes » de déchets sur leurs navires, amarrés non loin.
Tant et si bien que certains quais de Douarnenez prennent parfois tout simplement des airs… d’Afrique :
Douarnenez, port breton ou africain ? pic.twitter.com/lZHLpfbFKh
— L’Heure Bretonne (@HeureBretonne) July 22, 2020
Un sujet « délicat » à traiter pour les autorités portuaires
Contactée par Breizh-info, la capitainerie du port de Douarnenez, précisant par ailleurs que le sujet est « délicat », explique que, malgré sa position en première ligne « sur le terrain », elle se doit de rester « neutre pour le moment » sur la question tout en concédant que ces nombreux pêcheurs amateurs « laissent beaucoup trop de saletés » sur leur passage. Ajoutant que seule une fermeture du quai incriminé serait la solution.
Du côté du Syndicat mixte des ports de pêche-plaisance de Cornouaille, en charge de la gestion du port de Douarnenez, également sollicité par notre rédaction, on a aussi conscience du problème posé par ces pêcheurs. Si le Rosmeur a, « depuis toujours », été un lieu prisé des pêcheurs à la ligne, « les pratiques ont évolué avec le temps » cependant nous dit-on… Et le profil des pêcheurs aussi visiblement.
Quant à la fermeture possible du quai, le Syndicat nous indique qu’une décision sera prise à l’automne prochain, et ce, à l’issue d’un moratoire lancé à la fin de l’année 2019 et faisant le bilan de la situation. Suite à la demande de l’association « Rosmeur Ensemble », militant pour le maintien du libre accès pour tous à la digue du Rosmeur, dite « Mur de la honte », la jetée était donc restée ouverte à « titre expérimental » pour tenter de donner une ultime chance à la cohabitation sur les quais de Douarnenez. Force est de constater que la chose est plutôt mal engagée…
Crédit photo : Breizh-info.com
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