Le 20 juillet dernier, la gendarmerie a interpellé à Guérande et Herbignac un homme et une femme de 39 et 29 ans suspectés d’avoir tagué du 21 au 22 décembre dernier les rédactions de l’Echo de la Presqu’île (Saint-Nazaire) et Ouest-France (la Baule, Saint-Nazaire) ainsi que la permanence du candidat LREM Jean-François Chanteur au Croisic ; sur cette dernière, des menaces de mort avaient été inscrites.
Selon nos informations, les deux tagueurs, proches de la mouvance d’extrême-gauche, du reste assez active avec la « maison du peuple » en instance d’expulsion à Saint-Nazaire ainsi qu’autour du lycée expérimental, ont avoué en garde à vue et confirmé le caractère politique de la dégradation du local du candidat LREM du Croisic. Ils seront jugés en correctionnelle le 20 avril prochain à 14 heures.
« L’un d’eux a été assez con pour parader sur le web avec des armes, qui se sont avérées factices ; du coup la descente chez lui a été assez musclée », confie un proche du dossier. « Visiblement, la gendarmerie a bien fait son travail, d’autant qu’ils ont dû s’en vanter », ajoute-t-il. Sans exclure cependant la multiplication de faits de ce genre, voire plus grave, dans les mois à venir : « avec les tensions liées à la crise actuelle et aux enjeux sanitaires, la rentrée sociale va être chargée. Je crains qu’avec ce qu’on va voir dans les mois à venir, les Gilets jaunes passeront pour d’aimables plaisantins ».
A quelques jours d’intervalle, l’incendie de la cathédrale de Nantes et l’attentat manqué près d’une église du Blanc-Mesnil, sauvée grâce à la présence d’esprit d’un témoin, sonnent comme de funestes avertissements. D’autant que le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin persiste à trouver, dans le premier cas, qu’il n’y a « aucun indice criminel », malgré les témoignages de riverains et bénévoles qui constatent le déclenchement intempestif des cloches peu avant l’incendie, ou le déplacement dans la nef d’objets normalement sous clé dans la sacristie, et dans le second, que « ce n’est pas terroriste », alors que l’auteur de l’attaque criait « Allah Akbar ! » et était armé d’un fusil automatique, chargé. Quos vult perdere, Jupiter dementat – Jupiter rend fou ceux qu’ils veut perdre.
Louis Moulin
Crédit photo : France Bleu
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