En avril dernier, 10 000 signataires mettaient en demeure les opérateurs de ne pas déployer la 5G compte tenu d’incertitudes sanitaires et sociétales. Aujourd’hui, des huissiers interviennent au siège de trois opérateurs mobiles pour les sommer de suspendre leur déploiement anticipé de la 5G .
Contre un tel passage en force des opérateurs, 50 000 pétitionnaires soutenus par les avocats de MySmartCab réclament d’être entendus en choisissant la voie du Droit. Faute d’une solution amiable, quatre actions collectives en Justice seront préparées en septembre. Une stratégie à fort impact visant à obtenir la suspension de la 5G dans l’attente des études requises.
Quatre actions collectives en préparation en marge des enchères prévues fin septembre
Parmi les pétitionnaires, 10 000 à 12 000 sont attendus à la rentrée pour préparer une série de quatre actions collectives en Justice en vue d’obtenir la suspension de la 5G :
- Procédure d’enquête – Action intentée pour obtenir des preuves sur des faits sous-jacents au déploiement
- Procédure administrative – Recours administratif à l’encontre de dispositions favorables à la 5G
- Procédure judiciaire – Action judiciaire intentée contre les principaux opérateurs commercialisant la 5G
- Procédure CEDH – Saisine de la Cour Européenne des Droits de l’Homme contre le déploiement
D’abord fondées sur le respect du principe de précaution et le droit à l’autodétermination de chacun, les quatre actions collectives (https://5g.mysmartcab.fr) préparées à la rentrée ont vu leurs fondements élargis, à l’initiative des signataires, pour viser :
- La santé – le respect du principe de précaution contre des ondes classées « cancérogènes possibles » (OMS)
- Le droit au respect de la vie privée – la 5G exacerbe les atteintes à l’intimité permises par le numérique
- La liberté de choix – le droit à l’autodétermination de chacun·e
- Le respect de l’environnement – la 5G touche à la sobriété énergétique et cause un gâchis sans précédent
- Le principe de réalité – Pour vivre le monde réel et non un internet des objets
« Les champs électromagnétiques artificiels déjà imposés à tous causent suffisamment de problèmes sanitaires pour que des industriels augmentent inutilement l’exposition de toute la population » explique Me Arnaud Durand. Me Christophe Lèguevaques ironise : « Pour regarder des vidéos de petits chats sur un smartphone, le 4G est bien assez rapide. Est-ce que pour satisfaire 1% des utilisateurs, on doit exposer 100% de la population ? C’est un gaspillage de ressources et d’argent sans nom alors qu’il existe d’autres priorités. »
Illustration : Pixabay (cc)
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