Quelques jours après la mort de George Floyd, la France a découvert « L’affaire Adama Traoré » à grand coups de complaintes du malheureux, la presse mainstream se rangeant dans son ensemble derrière les injonctions d’Assa Traoré et du collectif Justice pour Adama, collectif allié à la mouvance « antifa ».
Néanmoins, à la lumière de faits récemment révélés, nombreux se demandent maintenant si la presse mainstream n’a pas soutenu un violeur présumé en la personne d’Adama Traoré. Ainsi le journal Le Figaro rapporte que la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi) établit les faits d’agression sexuelle sur le codétenu d’Adama Traoré. sans toutefois qu’il s’agisse d’une reconnaissance de culpabilité (reconnaissance quasi impossible après le décès du principal mis en cause). Adama Traoré était en effet accusé d’avoir, lors d’un de ses séjours en prison, tout simplement violé son codétenu.
« Le 6 septembre 2016, deux mois après la mort d’Adama Traoré, son codétenu à la prison d’Osny avait dénoncé des faits d’agression sexuelle. Il avait confié aux enquêteurs avoir été contraint, plusieurs fois par jour, de lui pratiquer des fellations, alors que ce dernier le menaçait à l’aide d’une fourchette » peut-on lire dans Le Figaro. À l’époque, la mère du jeune homme, inquiète pour son fils, avait décidé de porter plainte au commissariat de Cergy-Pontoise, malgré les supplications de ce dernier de ne pas en parler, par peur des représailles. Le jeune homme aurait par la suite immédiatement demandé à changer de bâtiment, avant d’être placé à l’isolement. Quelques jours plus tard, sa mère lui rend de nouveau visite. Son fils fond en larmes. «Je lui ai demandé ce qui se passait, il m’a répondu par deux fois : il m’a violé. Je lui ai demandé qui ? Il m’a dit mon ancien codétenu, Adama Traoré», révèle Le Point , mardi 21 juillet.
Et Le Figaro de poursuivre : Selon la Civi, la victime aurait alors remis «une lettre à un surveillant » et évoqué les faits «de façon particulièrement circonstanciée lors d’un entretien avec un chef de détention». Placé à l’isolement le 17 mai 2016, il n’aurait ensuite plus répondu aux sollicitations du personnel et aurait tenté de se suicider par pendaison. La Civi conclut que de ces faits résulte «que la matérialité des infractions d’agressions sexuelles dénoncées doit être considérée comme établie. Le retentissement psychologique de ces faits commis sur une personne fragile et vulnérable au sein d’un établissement pénitentiaire justifie l’allocation d’une indemnité de 15.000 euros».
“Il résulte de ces considérations de fait que la matérialité des infractions d’agressions sexuelles dénoncées doit être considérée comme établie. Le retentissement psychologique de ces faits commis sur une personne fragile et vulnérable au sein d’un établissement pénitentiaire justifie l’allocation d’une indemnité de 15.000 euros”, indique finalement la Civi.
Maître Yassine Bouzrou, avocat de la famille Traoré, indique que son client n’a jamais “été convoqué” et n’a donc pas pu donner sa version des faits. Yacouba Traoré, le frère d’Adama, avait par ailleurs été condamné à 18 mois de prison ferme dans le cadre de cette affaire. En effet, le frère du défunt a été reconnu coupable d’expédition punitive et de violences en réunion sur la victime, rouée de coups en février 2017.
Rappelons que la presse mainstream a quasiment sanctuarisé la famille Traoré (lire cette article quasi pornographique d’un journaliste du Parisien), que des élus de la République ont soutenu le fait qu’une fresque soit érigée en sa mémoire en Seine St Denis, et qu’Emmanuel Macron, président de la République, a demandé au Gouvernement, suite à la pourtant faible mobilisation autour de la famille Traoré (quelques milliers de personnes dans les rues), de « se saisir de la question des violences policières ».
L’esprit républicain, encore et toujours ?
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