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L’extrême-gauche organise un nouveau squat de migrants à Nantes

L’extrême-gauche – notamment l’Autre cantine, dont l’un des cofondateurs a été élu au sein de la majorité municipale socialo-écologiste le 28 juin dernier – vient d’ouvrir un nouveau squat de migrants clandestins à Nantes. Il s’agit d’une « maison des familles », à l’instar de celle installée de janvier à septembre 2019 bd Amiral Courbet quartier Saint-Félix dans un immeuble qui devait être détruit.

Une partie de ces migrants ont tenté samedi dernier d’occuper le square Daviais, encore à l’instigation de l’extrême-gauche, avant d’être évacués. Il s’agissait alors de 21 personnes de 7 familles et couples, principalement d’origine érythréenne.

Le communiqué posté ce dimanche midi indique : « Depuis plusieurs jours des femmes enceintes, des enfants dont des bébés sont sans hébergement … Parce que cette situation est insupportable, nous avons réquisitionné ensemble une maison baptisée « La Fraternité ». Tant que les pouvoirs publics continueront d’agir au compte goutte des familles seront à la rue. Parce que dormir dehors avec ses enfants alors que des maisons sont vides est un scandale. Parce que c’est déchirant de voir des policiers expulser des familles endormies du Square Daviais ».

Sur la page Facebook du collectif de soutien aux migrants – autre émanation de l’extrême-gauche nantaise – figure un appel aux dons pour le squat, entre autres des « petites plaques électriques, frigos, chauffe-eau électriques, lampes de chevet, tables, lits, 2 tables à langer, couches taille 2, 3, 5 et 6, baignoire pour bébé, lit pour nourrisson, tapis d’éveil, jeux d’éveil ».

A porter au local de l’Autre Cantine, 18 rue Cornulier gare sud – un ancien café dont le squat est toléré par la municipalité. Association qui refuse des dons sur sa page s’il faut aller chercher les objets car « beaucoup de bénévoles sont en vacances ». Visiblement la misère s’arrête en juillet et août… ou le recrutement de l’Autre Cantine dans la bourgeoisie locale aux bons sentiments et chez les bobos se voit vraiment – car nombreux sont ceux qui ne pourront pas partir en vacances cette année, mais ils sont aussi trop pauvres pour vivre à Nantes…

Après l’occupation ratée du square Daviais, l’Autre Cantine avait occupé avec des migrants à la rue la place devant le conseil métropolitain au Champ de Mars : « Le gouvernement avait annoncé aucune expulsion mais l’association gestionnaire Anef-Ferrer a mis à pied [sic] une famille qui a du quitter son hébergement avec un bebe de 3mois ! Depuis l’association refuse le retour de la famille entière et veut la séparer en laissant le père dormir à la rue ;  France Horizon, association gestionnaire de la préfecture a expulsé d’un centre d’hébergement près de la CAF avec l’aide des forces de l’ordre un homme. Il se retrouve sans argent et sans toit », écrivait au passage le collectif.

L’Autre cantine, « gestionnaires » de la misère des migrants ?

Cependant, l’activisme de l’Autre Cantine au sujet des migrants – et surtout du plus médiatique de ses cofondateurs, le repris de justice Christophe Jouin, élu conseiller municipal de la majorité à la faveur de la fusion PS-EELV avant le second tour, énerve à gauche.

« L’association entre la « maison du peuple », qui a surfé vaguement sur le mouvement des gilets jaunes pour faire carrière dans l’humanitaire, avec l’autre cantine qui sert la soupe à EELV pour propulser des petites carrières n’a rien d’étonnant. Qu’on se rappele la légalisation de la dernière « maison du peuple » et son bail précaire bidon, ou ils se félicitait de remplir leur « mission sociale » en devenant un énième centre d’hébergement avec ses règles arbitraires, ses exclusions et ses travailleurs sociaux moisis. Lisez le bail, vous comprendrez : https://nantes.indymedia.org/articles/48621

Toutes ces personnes ne sont pas là pour avancer les conditions de vies par la lutte (depuis que l’autre cantine existe, la question de la régularisation des sans-papiers a disparu par exemple). Tout ce qu’elles veulent c’est faire de l’humanitaire, et même mieux et encore moins cher que les ONGs ou l’état, grâce à leur armée de bénévoles, voire de personnes concernées, main d’oeuvre gratos et auto-exploitée pour leur propre bénéfice. Vous êtes l’enterrement de toute lutte digne de ce nom, vous ne faites que gérer la misère, garantir la paix sociale et avancer vos petites carrières et laver vos petites consiences. Vous ne valez pas mieux que tous les keufs, avec ou sans uniformes. C’est à vomir », commente ainsi un militant sur Indymedia.

Il est vrai que l’Autre Cantine et la Maison du Peuple ne demandent que le logement des migrants – aux frais du contribuable. Moins choquant peut-être pour une opinion publique échaudée par les premiers plans sociaux et qui voit des milliers de nouveaux chômeurs, précaires et pauvres s’ajouter chaque jour à une France qui n’en manquait déjà pas vraiment.

Mais il serait illusoire de croire qu’ils abandonneront leurs demandes profondes, qu’ils tiennent en réserve : régularisation des migrants, ouverture sans contrôle des frontières et remplacement à terme de ce peuple française trop libre et tumultueux par un nouveau peuple cosmopolite et servile – ces militants de gauche internationalistes soutenus des deux côtés de l’Atlantique par des grands financiers transnationaux sont en effet là pour fournir de nouveaux esclaves en nombre au grand Capital.

Louis Moulin

Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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