Il y a eu, jadis, au siècle des sanguinaires terribles (Hitler, Staline et j’en passe), des conducteurs de gouvernement qui n’hésitaient jamais quand il fallait (r)établir l’ordre et la sûreté… Toute ressemblance avec notre époque doit être rejetée, comme il se doit. Manquerait plus qu’on applique l’unique sentence qui se résumait comme il est dit en titre. Badinter a supprimé justement la « peine de mort » par découpage des têtes… tss. M’enfin… quand même, quand on y songe… qu’est-ce que ça ferait du bien de voir appliquer des « peines exemplaires » (tiens : le supplice de la roue, par exemple) à ces quelques chenapans méritant l’extrême violence au regard de ce qu’ils ont commis, l’autre dimanche, à la montée d’un autobus de Bayonne, par exemple… On vit une époque formidable. Alors que de mémoire d’homme, même au temps de Vichy (de Pétain, soyons juste), les « magistrats » ont tous accepté d’avaler des couleuvres, on voit, jourd’hui, un procureur démissionner au prétexte que le Garde des sceaux ne lui plaît pas. Farceur ! Il fait rigoler dans les tribunes. Et le public est trop bon ! Loin de moi, de fournir sa subsistance au « mur des pauvres cons »…
Je ne sais pas pourquoi, le fantôme de Gabriel Angoulvant est venu me tirer par les pieds la nuit dernière. Quand je pense qu’il a encore son nom par les rues dans des villes de Côte d’Ivoire. Angoulvant, cet « affairiste forcené, qui faisait assez cyniquement ses propres affaires, en même temps qu’accessoirement, au petit bonheur, celles de sa pauvre colonie » ( dixit le grand forestier Roger Sargos – 1888-1966).
Gabriel Angoulvant (mort en 1932), homme de la gauche radicale et lumière des lumières, avait été « gouverneur » de l’A.O.F. puis de l’A.E.F. Il se rendit célèbre par son choix de la colonisation forcenée… « Je désire qu’il n’y ait désormais aucune hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d’une action… J’ai choisi le second procédé. » Lors de l’insurrection de la Côte d’Ivoire (1908-1910), il mit en oeuvre SA « pacification » : opérations itinérantes de colonnes militaires, massacres divers et pénalités intempestives, destructions de villages et déportation des «têtes-de-fil». Il vantera son bilan dans La Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 : méthodes et résultats (1916). Il fut membre du premier conseil d’administration de la Compagnie générale des colonies (filiale de la Banque de Paris et des Pays-Bas). Il était Commandeur de la Légion d’honneur… Personne n’est parfait.
Lundi matin, deux articles m’ont particulièrement intéressé : celui de Bernard Lugan sur Breizh-info et celui de Chloé Morin sur le site Atlantico. Le premier attend les excuses d’Alger « pour la traite des esclaves européens » au temps des Barbaresques (qui furent longtemps aussi des Corses convertis à l’Islam, comme le raconte très bien le grand historien Fernand Braudel dans son immortel ouvrage sur la Méditerranée au temps de Philippe Zwei). La seconde, qui n’est pas une « pétroleuse », loin de là, et manifeste beaucoup d’intelligence et de courage, se demande « qui écoute le plus les Français silencieux ? » en constatant que « chacun a ses coupables et chacun ses victimes ». Comme le disait l’autre jour quelqu’un sur LCI (pardonnez-moi) : les manif’s réunissent toujours un très petit nombre d’extrémistes, pas de silencieux. Pourtant, c’est d’eux dont les médias font des plats et des plats…
Comme le dit, rigolard, en pleine proposition d’une longue liste de repentances – ce qui rejoint Bernard Lugan -, un certain M. Brighelli sur le site de Causeur : « Les Musulmans de toutes nationalités sont désolés d’avoir opéré une traite transsaharienne bien plus sévère que la traite atlantique, d’avoir châtré des millions d’hommes et vendu des millions de femmes — y compris un bon million de femmes blanches, fort prisées dans les harems, razziées sur les côtes européennes pour le seul XVIIIe siècle… Et ils sont confus de constater que nombre de pays musulmans continuent à pratiquer l’esclavage à grande échelle… Mais ils vont y mettre bon ordre, d’autant que lesdits esclaves sont eux-mêmes musulmans… »
Tout ça pour dire que ça commence vraiment à bien faire.
MORASSE
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