Et une de plus ! La longue litanie des fusillades n’arrête pas à Nantes. Cette fois, c’est le 1er juillet à 20h40 rue Paul Nassivet, une rue très touchée par le trafic de drogue sur l’île Beaulieu, à quelques centaines de mètres du conseil régional. Il s’agit de la 25e fusillade depuis le 1er janvier, la 7e en moins de dix jours.
Selon des témoignages divers, vers 20h40, le passager d’un scooter a tiré une – ou trois – fois vers une cage d’escalier – ou une cour d’immeuble. Arrivée sur place bien après les faits, la police n’a ramassé ni blessé, ni trace de sang, ni étui.
Sur cette même rue Paul Nassivet, il y a déjà eu pas moins de trois fusillades : le 2 mars 2019 pendant une bagarre entre une vingtaine de jeunes délinquants de Beaulieu et du Clos Toreau, le 3 juin 2019 au carrefour de la rue Verdiaux, un jeune de 14 ans, connu des forces de l’ordre, est touché aux jambes par une rafale de Kalachnikov, et le 19 avril 2020 vers 18h30.
Le quartier Beaulieu en a connu trois autres, rue Pigeline le 7 mai 2019 – des tirs sur la porte et l’interphone d’un immeuble, rue Alain Gerbault le 10 mai 2019 – des tirs sur la fenêtre d’un réfugié syrien, qui a demandé à être relogé, et plus avant un homme de 27 ans blessé le jour de Noël 2017 rue Alain Colas après avoir été poursuivi par deux hommes armés.
Par ailleurs, selon un proche du dossier, la fusillade et la « descente » de jeunes délinquants de Bellevue à la Blordière (Rezé-lès-Nantes) le 30 juin dernier, au cours de laquelle un jeune a été tabassé, aurait eu lieu sur fond de conflit quant au partage des trafics de la drogue entre délinquants d’origine maghrébine et tchétchène. Rue Félibien en revanche (1er juillet au soir), la police a reçu plusieurs témoignages de riverains, suite auxquels une Fiat500 aperçue sur les lieux au moment des tirs serait recherchée. Rue Félix Lemoine (2 juillet 2h30), le motif de la fusillade serait lié à une dette de stupéfiants.
Louis Moulin