Ah, les braves gens. Chronique du temps présent

Le matin, en prenant mon thé, comme chaque matin (Dieu vous bénisse !), je mets en route mon distributeur (à piles) de bredouillis et de musik… Tantôt un charlot, tantôt une perruche, rarement une tête. Reusement, au préalable, je m’avale ma dose de pilules homéopathiques assorties d’une bolée de liquide destinée au microbiote et d’ampoules référencées pour « faire aller ». Je vous passe les détails mais je me remonte beaucoup mieux le moral en me répétant ce raccourci du grand Yvan Audouard : « Il y a des jours où ça va si mal qu’on a envie d’aller à la gare de l’Est pour voir si la guerre n’est pas déclarée ».

L’autre jour, j’en étais à tartiner la tranche de pain qui inaugure toujours mon « petit déj’ », lorsque mon oreille fut sucée par le débit-mitraillette d’un certain Offenbach. Il était question de statues et de « déboulonnage » desdites statues. Rien que ça ! Passe encore, me dis-je, qu’on déboulonnât les hideuses représentations de Staline ou de Georges Marchais, mais qu’on nous laisse tranquille avec Colbert, le bon comptable, qui fut aussi le protégé du sire de Vaux, ou avec Faidherbe, le général colonial. Je me souviens d’un petit roman écrit par l’égérie d’Aragon qui traitait déjà de la question… « le Monument » que ça s’appelait. C’était au temps où le beau Louis nous faisait croire qu’il luttait contre les ancêtres de Poutine. Jadis, j’ai protesté (en vain) lorsque la statue du « vrai-vainqueur-de-la-Marne », le général Galliéni, a été retirée du lopin de terre qu’elle occupait au carrefour de la RN 3 et de la D 27, en avant de Trilbardou, Seine-et-Marne. Telle serait mon histoire avec les statues…

Manque plus que la rage des « histrions » de la décolonisation aillent s’en prendre à Péguy, un peu plus loin, au nord de la Nationale… Péguy ? le fils d’un menuisier et d’une rempailleuse de chaises, né à Orléans, qui précéda au « collège Central », cet enfant d’épicier, Maurice Genevoix ? N’est-il pas l’auteur de cette phrase insupportable : « Dès la déclaration de guerre, la première chose que nous ferons sera de fusiller Jaurès. Nous ne laisserons pas derrière nous un traître pour nous poignarder dans le dos ».

Si vous ne me croyez pas, libre à vous… tss ! En ce moment, outre BFM qui était en grève, on a vu un défilé de protestataires au tribunal des médias. C’est pas le plus grave… Le lundi matin qui a suivi l’émotion municipale, je suis tombé par hasard sur une émission en continu qui se passait dans un parc de Paris où arrivèrent, après un bon quart d’heure d’attente, le petit roi et son Premier ministre – lequel tirait la gueule comme un qui vient de se faire remonter les bretelles. Il était question d’écologie…

Bernique saperlipopette ! Le petit roi est à deux ans de sa potentielle réélection. Alors il fait tout pour que ça lui réussisse. Il fait tout pour se retrouver dans la situation confortable qui fut sienne en 2017. Il fait tout pour être « en même temps », « et dehors et dedans », « et de gauche et de droite », « et l’élite et les manants »… Bref, il règne – en se demandant comment fait le tzar des Russies pour vieillir sous la couronne jusqu’à ses cent ans. Je suis sûr que ça le taraude au fond du fond. Avec juste une nuance pour la reine Brigitte qui vieillit quand même un peu plus vite que lui. Alors alors, il se teint en vert pelouse ou vert pomme, histoire de parer au plus pressé. Perso, je me contrefiche des zécolos…

Me font braire depuis des lustres (intermède de cinq ans, pour ceux qui ne savent pas)… Quand j’étais encore frais, et en possession de tous mes moyens, on avait un Antoine Waechter, un Alsacien pur jus, qui militait contre l’uranium. C’était il y a très longtemps. Depuis, on a eu une flopée d’activistes dont les fleurons furent Brice Lalonde, la mère Voynet, Dany-le-Rouge, José Bové, Noël Mamère, Nicolas Hulot, la mère Joly, la mère Duflot… et j’en passe. Présentement, on a Yannick Jadot.

A y regarder de plus près, le problème se poserait ainsi : le petit roi doit affaiblir le concurrent de la gauche écolo-socialo-bobo pour réunir, au deuxième tour, ceux qui voudront faire barrage « au populisme national »… tss ! C’est-à-dire ceux des électeurs, qui voudront bien se déplacer pour mettre son carton dans l’urne. Comme le dit un copain « légitimiste », c’est le summum de l’art politique ! Ah ! ouiche… « pour le moment une forte reculade se dessine ! »… *

MORASSE

* Quand je pense que la dernière citation est de ce stalinien de Barbusse… in LE FEU, p. 339 !

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