Il y a un peu plus d’un an, le 7 juin 2019, le naufrage d’un canot de la SNSM coûtait la vie à trois sauveteurs des Sables-d’Olonne.
Ce drame a conduit à la publication d’un rapport, « Sauvetage en mer : replacer les bénévoles au cœur de la décision » par la mission présidée par Corine Féret et dont le rapporteur était Didier Mandelli, sénateur de Vendée.
Quelles suites ont été données par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) aux propositions du Sénat ?
Neuf mois après la parution du rapport Sauvetage en mer : replacer les bénévoles au cœur de la décision de la mission présidée par Corine Féret et dont le rapporteur était Didier Mandelli, les sénateurs ont entendu le nouveau président de la SNSM Emmanuel de Oliveira, dans le cadre du groupe d’études Mer et littoral présidé par Michel Vaspart.
Plusieurs décisions avaient déjà été prises par le Gouvernement notamment l’augmentation de la contribution de l’État au financement de la SNSM à hauteur de 4,5 millions d’euros mais les sénateurs attendaient la prise en compte par la SNSM de leurs nombreuses recommandations.
Devant les sénateurs, Emmanuel de Oliveira a déclaré que le rapport de la mission d’information avait « servi de déclencheur » face à une attente d’évolution de la part des bénévoles de la SNSM.
Appuyé par une très large consultation, un plan de transformation de la SNSM a été élaboré et ses 13 propositions sont actuellement soumises au vote des bénévoles. L’Assemblée générale du 30 septembre 2020 marquera ainsi le début d’une phase d’évolution des statuts et des modes d’action allant, comme le souhaitait la mission d’information, vers une participation élargie des bénévoles qui ont souhaité à 82 % être désormais des membres actifs de l’association, plus de transparence et de collégialité, la déconcentration du fonctionnement sur les trois sujets de la collecte, de la formation et de la gestion des équipements et la régionalisation de la formation.
La feuille de route pour les prochaines années sera fixée dans le respect des principes auxquels les bénévoles sont très attachés : le bénévolat gratuit et la préservation de l’autonomie des stations. Emmanuel de Oliveira a également annoncé, en réponse aux critiques formulées par le rapport de la mission sur la lourdeur et l’opacité du fonctionnement de la SNSM, la suppression des refacturations internes, la priorité accordée au dialogue avec les institutions locales, le passage d’un système de subventions locales d’investissement non ciblées à un cofinancement de projets pluriannuels.
La place des collectivités locales dans le financement de la SNSM sera reconnue par l’ouverture prochaine du conseil d’administration aux collectivités territoriales, en particulier à travers la présence de représentants de l’association des départements de France (ADF) et à l’association des régions de France (RF).
Association agréée de sécurité civile, à but non lucratif (loi 1901), reconnue d’utilité publique en 1970, la Société nationale du sauvetage en mer (SNSM) a été déclarée Grande cause nationale en 2017
Depuis, elle organise sa Journée nationale des Sauveteurs en Mer, chaque dernier week-end de juin : ses 8 500 bénévoles (qui œuvrent à partir de 214 stations de sauvetage de l’Hexagone) s’apprêtent à en célébrer la quatrième édition, dimanche 28 juin 2020.
Illustration : DR
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