L’alliance de Johanna Rolland avec les écolos « pastèque » de Julie Laernoes, pro-migrants et alliés à l’extrême-gauche, a-t-elle sonné le glas des promesses du maire sortant face à une insécurité de plus en plus prégnante ?
Dans le désordre, le maire sortant avait annoncé un recrutement de 70 policiers municipaux supplémentaires, une « impunité zéro en matière de sécurité », une trentaine d’agents au sein d’une police des incivilités pour traiter les conflits de voisinage, des dizaines de caméras supplémentaires – il y en a 134 actuellement, moins deux détruites à coups de fusil le 4 mai dernier au Chêne des Anglais – et demandé à l’Etat de faire sa part en détachant 70 policiers nationaux supplémentaires dans la cité des Ducs de Bretagne.
Le programme d’alliance adosse les propositions de Johanna Rolland à celles de Julie Laernoës, 323 en tout. Johanna semble avoir lâché sur des points qui ne lui coûtent guère : un moratoire sur la 5G qui sera certainement cassé par le tribunal administratif, une coopérative alimentaire, des concierges dans les logements sociaux – dont on sera sûr qu’ils voteront « bien », comme jadis dans les municipalités communistes des banlieues rouges…
Et 29 colistiers de Julie Laernoës sont repris sur la liste commune, avec en 20e position le militant acharné de l’invasion migratoire (mais pas chez lui) François Prochasson, ou encore, en 32e place, un autre militant pro-migrants, le repris de justice Christophe Jouin (1 mois avec sursis, 150 € d’amende), d’extrême-gauche, cofondateur de l’Autre Cantine, qui a courageusement envoyé sa copine Enora insulter et enfariner les élus municipaux. Après tout, le pardon est une vertu chrétienne, bravo Johanna.
Les cases « diversité » et « clientélisme de quartier sensible » sont aussi cochées, par exemple avec un autre repris aux écolos, le marocain d’origine Jamal Oggourni, chargé de mission au fonds d’assurance formation du travail temporaire à Bellevue, qui se glorifie de fournir des migrants aux agences d’intérim, Synergie en tête, quand tant d’habitants de Nantes auraient eux aussi besoin de travail. Quand l’impéritie et l’angélisme de la gauche profitent aux agences d’intérim fondées par des ténors de la droite…
Cependant, du recrutement de 70 policiers municipaux, rien n’est dit ; 20 Minutes assure qu’il est maintenu, « selon le maire sortant » qui n’en donne pas la preuve. Idem, la vidéo-protection passe par pertes et profits, dans les « sujets de désaccord » entre écolos et socialistes qui plomberont le mandat, avec le dispendieux Arbre aux Hérons, le CHU sur l’île de Nantes – prévu avant le Covid, centré sur la médecine ambulatoire et un faible nombre de lits, ce qui relève d’une vision désormais obsolète, voire meurtrière – le nouveau pont et le stationnement gare sud. On peut compter sur la crise financière à venir pour enterrer ou repousser les plus coûteux de ces projets.
Que reste-t-il des engagements ambitieux en matière de sécurité de Johanna Rolland : rien ou presque, si ce n’est cinq petites propositions :
- Organiser la remontée des problèmes d’aménagement et de sécurité par tous les usagers, en partenariat avec les associations et grâce à des applications partenaires et un réseau d’ambassadeurs à l’échelle des quartiers.(n°51)
- Mettre en place un plan de sécurité nocturne du Hangar à Bananes jusqu’au centre ville, à Bouffay, tous les jeudis, vendredis et samedis, et les soirées de forte affluence pour garantir des soirées en sécurité aux Nantais.es : mobilisation de moyens humains, développement des stations nocturnes.
- Instaurer une séance annuelle de travail sur la sécurité au Conseil municipal, avec invitation au Préfet à venir présenter la situation nantaise en matière de sécurité, les moyens déployés et les actions mises en oeuvre par l’Etat (n°82)
- Désigner un élu référent « sécurité » dans chaque quartier, pour suivre, au plus près du terrain, les questions de sécurité (n°83)
- Concevoir et réaménager tous les espaces publics en intégrant systématiquement la dimension sécurité, avec notamment un travail sur l’éclairage public avec les acteurs (schéma lumière sous forme d’un travail citoyen dialogué sur la ville dès 2021) (n°87)
Envolés les grands engagements ! Disparus les 70 policiers municipaux, la brigade incivilités et « l’impunité zéro ». Par contre, que les nantais se rassurent, la tyrannie des ASVP et les amendes de stationnement qui pleuvent à la pelle sur les malheureux clients des petits commerces et des marchés ainsi que les artisans et livreurs qui s’obstinent encore à travailler à Nantes, resteront.
Pour une « ville sans voitures », qui accueillera tous les migrants qui se présenteront, on continuera à matraquer ceux qui travaillent encore et à les accuser de polluer l’environnement – les décharges publiques laissées par les squats de migrants et les zadistes ne comptent pas, ils sont dans le camp du Bien, eux. Et puis de toute façon, avec la crise qui arrive, y aura-t-il encore besoin de stationnement, puisqu’il n’y aurait plus de commerces, ni de gens pouvant se permettre de rouler en voiture ?
Emilie Lambert
Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine