Si les autorités incitent désormais à la reprise du travail sur site dans les entreprises aux dépens du télétravail, celui-ci va toutefois rester possible. Mais uniquement pour les personnes à risques face au Covid-19.
Télétravail : la fin d’une époque…
Il aura été l’un des maîtres-mots du confinement. Certains le redoutaient, d’autres l’attendaient avec impatience. Le télétravail aura, à son niveau, marqué durablement la société française en ce printemps 2020. Un travail à distance qui a permis à des familles chanceuses de quitter les villes pour les campagnes et le littoral, la Bretagne recevant elle aussi son lot de télétravailleurs, une présence pas toujours du goût des locaux.
Mais ce temps est désormais en passe d’être révolu. Le nouveau protocole national de déconfinement mis en place par l’exécutif doit ainsi être dévoilé d’ici la fin de la semaine. Que faut-il en attendre ? En résumé, le télétravail risque fort abandonné pour un grand nombre de salariés.
L’exception des personnes « à risque de formes graves »
Ceux y ayant pris goût vont donc devoir se résoudre à oublier le travail au calme depuis le fond du jardin ou sur le balcon en cette période estivale débutant et se préparer à un retour au bureau.
Toutefois, le protocole prévoit des exceptions concernant les personnes « à risque de formes graves » face au Covid-19. Il s’agit ici d’individus dont la contamination par le coronavirus aurait pour conséquence probable de nécessiter une hospitalisation, avec une issue potentiellement tragique à la clef.
Pour définir qui sont les individus à risque, on peut se référer à la liste dressée par le Haut Conseil de la Santé publique. Celle-ci désigne notamment les personnes âgées de 65 ans et plus. Mais aussi les patients avec des antécédents cardiovasculaires, les diabétiques, les insuffisants rénaux, les malades du cancer ou encore les personnes atteintes d’une pathologie chronique respiratoire (comme de l’asthme sévère ou la mucoviscidose).
De son côté, le ministère de la Santé a complété la liste précédente en y ajoutant les femmes enceintes au 3e trimestre de leur grossesse et les personnes souffrant d’obésité morbide (avec un indice de masse corporelle supérieur à 30). Ce qui représente au final quelques 18 millions de Français.
Prolongation des arrêts de travail
À partir de ces informations, il apparaît donc également que les salariés vivant en compagnie d’un senior ou de tout autre individu « à risque de formes graves » devraient pouvoir négocier leur maintien en télétravail.
Enfin, dans les cas où le télétravail est impossible pour une personne « à risque de formes graves » ou étant en contact avec un tel individu, une prolongation du dispositif d’arrêt de travail simplifié est aussi prévue jusqu’au 31 août 2020. Pour les concernées, la démarche est à réaliser sur « declare.ameli.fr », accessible à tous les assurés quel que soit leur régime d’affiliation.
Cependant, mieux vaut s’assurer de correspondre aux deux critères nécessaires avant de faire un tel arrêt : avoir une pathologie identifiée par le Haut Conseil de santé publique et être en affection de longue durée.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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