La Ligurie tire son nom du peuple préhistorique qui l’occupait lorsque Rome la soumit, non sans mal, à l’aube du IIe siècle av. J.-C. Le petit nombre de villes romaines fondées tout au long d’un étroit littoral barré par la chaîne des hauts massifs des Alpes ligures ainsi que la continuité d’une occupation des anciennes cités antiques justifient la bien médiocre conservation de celles-ci.
À partir des XIe et XIIe siècles, les Ligures tirèrent efficacement parti de leur positionnement maritime avantageux ce qui leur permit, après avoir notoirement contribué au reflux de la menace sarrasine, de participer au renouveau du grand commerce méditerranéen. Une cité devait plus que toute autre tirer son épingle du jeu, il s’agit de la république de Gênes qui, après avoir vaincu sa principale rivale, Pise, à la bataille de la Méloria en 1284, s’imposa face à Venise comme un des principaux acteurs du jeu économique, financier et politique du bassin méditerranéen.
Maîtresse de la quasi totalité de la Ligurie ainsi que d’un empire colonial s’étendant depuis la Corse jusqu’à la Crimée, la cité connaîtra pourtant plusieurs graves crises politiques tant intérieures qu’extérieures à la fin du Moyen Âge dont s’efforceront de profiter le royaume de France puis les Habsbourgs.
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