Le soutien à l’indépendance de l’Écosse est à son plus haut niveau depuis 2016, après qu’un nouveau sondage ait révélé que 50 % des personnes interrogées étaient favorables au oui.
L’idée d’indépendance a le vent en poupe en Écosse
Un nouveau sondage vient confirmer la volonté d’indépendance d’un nombre croissant d’Écossais. Cette enquête d’opinion, réalisée par Panelbase pour le compte de Business for Scotland (réseau d’entrepreneurs écossais favorables à l’indépendance), a montré que 50 % des 1 070 participants de plus de 16 ans étaient d’accord pour que l’Écosse soit un pays indépendant.
43 % y sont opposés, tandis que 7 % sont indécis. En retirant les indécis de l’équation, le rapport de force se situe donc à 54 % en faveur de l’indépendance contre 46 % y étant hostiles. Un tel niveau d’adhésion au projet de séparation de l’Écosse vis-à-vis du Royaume-Uni n’avait pas été observé depuis 2016, au lendemain du vote sur le Brexit.
Le sondage réalisé ces derniers jours a également montré que le soutien à l’indépendance a augmenté au sein du Parti travailliste écossais depuis l’enquête d’opinion Panelbase précédente, menée du 1er au 5 juin. Celui-ci, qui rapportait alors 53 % de votes favorables au Oui, montrait également que 35 % des électeurs travaillistes étaient favorables à l’indépendance. Ce pourcentage est maintenant passé à 37 % lors du dernier sondage. En parallèle, 13 % de ceux qui ont voté pour le Parti travailliste écossais lors des dernières élections sont indécis sur la question.
Le Parti travailliste écossais à contre-courant
En associant ces deux dernières informations, nous constatons alors que l’opposition à l’indépendance écossaise au sein du Parti travailliste, traditionnellement unioniste, n’est plus que de 50 %.
Toutefois, la direction du parti demeure ferme sur le sujet. Au début du mois de juin, le chef des travaillistes écossais Richard Leonard a réaffirmé sa position de ligne dure contre l’indépendance, en déclarant que l’Écosse n’avait pas besoin de « davantage de troubles constitutionnels ».
De son côté, le président de Business for Scotland, Rob Aberdein, a déclaré au quotidien The National au sujet du Parti travailliste écossais que « les futurs sondages donneront une image plus claire, mais cela pourrait suggérer que la position fondamentaliste de son chef contre un second référendum éloigne les électeurs du parti et les pousse dans les bras du mouvement du Oui ».
Mais ces réticences d’une partie de la classe politique sur la question de l’indépendance ne modifie en rien la tendance de fond en cours dans le pays : les cinq sondages Panelbase menés depuis le début de l’année 2020 sur la question de l’indépendance ont successivement indiqué des résultats de 52%, 49%, 50%, 52% et 54% en faveur du Oui. Les temps changent et les travaillistes feraient bien d’en prendre note.
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