C’est une pépite du genre. L’article de BFM intitulé « Fusillade et expéditions punitives: le récit des 3 nuits d’affrontements entre la communauté tchétchène et des Dijonnais » est un modèle de mensonge par omission, à diffuser dans tous les centres de formation de journalisme (et pourquoi pas à sélectionner pour le concours des Bobards d’Or ?).
BFM pointe la communauté Tchétchène du doigt…
Voici ce que nous dit l’article de BFM (à consulter ici en intégralité)
Depuis vendredi, des épisodes de violences éclatent chaque nuit à Dijon, opposant des membres de la communauté tchétchène à des habitants de Dijon. Six personnes ont été blessées dans ces affrontements.
La ville de Dijon est en proie à de violents affrontements depuis l’agression, le 10 juin dernier, d’un adolescent de 16 ans issu de la communauté tchétchène. Cet événement a déclenché une succession d’expéditions punitives perpétrées, semble-t-il, « dans le cadre d’un règlement de comptes entre des membres de la communauté tchétchène de France et des résidents » de la métropole dijonnaise, a indiqué le préfet de région, Bernard Schmeltz, dans un communiqué.
Et transforme les dealers maghrébins en …« Dijonnais »
L’article de BFM s’attarde sur la mobilisation Tchétchène, issue de plusieurs villes de France, pour venir en aide à un jeune attaqué par des dealers et grièvement blessé. Néanmoins, BFM ne s’attarde pas sur les dealers, qui ont provoqué ces affrontements ethniques. Ils appartiennent à la communauté maghrébine locale.
https://www.youtube.com/watch?v=fLtI4rms8wQ&feature=emb_title
Ils sont en effet à l’origine de la descente des Tchétchènes, suite à l’agression violente de ce jeune homme sans que les pouvoirs publics ne réagissent, alors que les dealers polluent depuis de nombreux mois la vie des habitants et des riverains notamment de la place de la République.
Pourquoi ce silence à ce sujet alors que dans le même temps, BFM ne se gène pas pour stigmatiser la communauté Tchétchène ? Pourquoi avoir attendu plusieurs jours par ailleurs, alors que ces violences étaient largement diffusées sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, pour en parler ?
Pourquoi BFM, comme Le Monde et la presse nationale, se sont contentés uniquement de reprendre le communiqué du préfet de Région ? Pourquoi n’ont-ils évoqué que des « dijonnais » là où il s’agit de dealers maghrébins empoisonnant au quotidien la vie d’un quartier ?
Suite à ces violences, importante, une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre en bande organisée, violences volontaires, dégradations aggravées et incitation à la violence, et confiée à la sûreté départementale et la police judiciaire.
Pour voir toutes les vidéos sur ces violences, c’est ici
Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Violences ethniques à Dijon. Le mensonge par omission de BFM”
[…] affrontements ethniques entre Tchétchènes et dealers maghrébins autour d’une cité à Dijon n’en finissent pas de faire couler de l’encre. Les pouvoirs publics eux, d’habitude prompts […]