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Renaud Camus : « Le Rassemblement national est pétrifié par l’antiracisme » [Interview]

Il a été érigé par la presse mainstream en figure quasi diabolique en raison de son livre Le Grand remplacement dans lequel il a théorisé la substitution progressive des autochtones d’Europe (les Blancs) par d’autres populations venues du monde entier. L’écrivain Renaud Camus fait partie de ces éveilleurs, qui tentent, avec leurs armes (ici littéraires) de faire prendre conscience à la population européenne de ce qui se passe sous nos yeux.

À l’heure où les Black Lives Matter semblent rêver du Grand soir où ils pourront disposer de l’homme blanc en Europe et aux USA, à l’heure où de nouveaux Talibans déboulonnent et découpent des statues rappelant notre Histoire, nous avons interrogé un Renaud Camus pas épargné par le Covid-19, mais toujours aussi combattif.

Breizh-info.com : Tout d’abord, comment vous portez-vous ?

Renaud Camus : À l’heure où je vous parle, pas trop bien. Je sors de longs séjours dans divers hôpitaux et suis encore victime de toute sorte de maladies opportunistes et nosocomiales qui me laissent complètement épuisé, au moins physiquement. Deux traits peu soulignés à propos du coronavirus, au moins dans mon cas : très douloureux, très long.

Breizh-info.com : Est-ce que le mot « sidérant », vous qui maniez la langue française à la perfection, convient pour qualifier le climat actuel, en France, aux USA, en Occident, sur fond de Black Lives Matter ?

Renaud Camus : Ah, le mot est peut-être un peu faible ? Quant au climat il est accablant, certes, mais il a au moins le mérite de rendre les choses encore plus claires, s’il était possible, et cela sur deux points essentiels.

Premièrement, chez nos adversaires, la dimension raciale du conflit est maintenant parfaitement assumée en toute tranquillité. Elle a pour eux le mérite de nous laisser, nous, les indigènes, sans voix, ou littéralement sidérés, comme vous diriez, puisque nous avons été appris depuis plusieurs générations à ne surtout pas nous aventurer sur ce terrain, qui est même censé ne pas exister. Il va pourtant bien falloir y descendre, sous peine d’accepter notre propre disparition. Je sais bien qu’il est très difficile de s’assumer comme racistes, même en une acception entièrement nouvelle de l’adjectif : « qui est convaincu de l’existence des races et de leur rôle essentiel dans la marche du monde ; qui est partisan de leur heureuse coexistence à toutes, chacune dans son habitat naturel et culturel ; qui estime que l’écologie est un leurre tant que son légitime souci de biodiversité n’inclut pas la biodiversité humaine ». L’adjectif raciste est peut-être difficile à porter, en raison de son passé dans un tout autre sens ; mais l’adjectif antiraciste devrait l’être bien davantage encore, car l’antiracisme n’est plus rien d’autre aujourd’hui que le nom d’emprunt du remplacisme, du Grand Remplacement, du génocide par substitution. L’antiracisme n’est pas une opinion, c’est un crime : un crime contre l’irremplaçabilité de l’homme, contre l’écologie et la biodiversité — et cela au seul profit des industriels de la MHI (Matière Humaine Indifférenciée).

Deuxièmement, les indigènes, comme j’aime à dire, ou les autochtones, pour reprendre votre terme, vous, moi, nous, n’ont plus de gouvernement. Ce qu’ils prennent pour leur gouvernement est tout à fait résolu à leur perte. L’occupant et lui ne sont en fait qu’une seule puissance, le remplacisme global davocratique, la gestion du parc humain par Davos au bénéfice des industries de l’homme, pour la fabrique de l’homme remplaçable liquéfié, la pâte humaine étalable et délocalisable à merci, le nutellom. Cette gestion est féroce pour ses opposants, elle est toute indulgence et complaisance pour ses protégés, la matière humaine de substitution. Peu importe au gouvernement, à ses journalistes et à ses juges, peu importe à la davocratie, que l’occupant humilie en permanence la France et le peuple français : ils ne se sentent pas concernés ; ce qu’ils désirent, à l’évidence, c’est le changement de peuple et de civilisation.

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous ce Grand déroulement qui s’opère sous nos yeux à une vitesse folle ? Statues déboulonnés, Blancs qui s’agenouillent, films supprimés… Jusqu’où va-t-on descendre ?

Renaud Camus : C’est le résultat précipité d’un processus qui a cours depuis cinquante ans au moins, ce que j’ai appelé le Petit Remplacement, prélude et condition nécessaire du Grand. Le Petit Remplacement, c’est l’anesthésie préalable : le changement de culture et de civilisation, la destruction de tout héritage, l’organisation de l’hébétude. Le Grand Remplacement c’est l’opération elle-même : le génocide par substitution. Le pire dans le désastre auquel nous assistons est que nos semblables, nos frères, dans leur hébétude, ne l’envisagent pas du tout comme un désastre. On voit bien que nous avons affaire à des fous, à des zombies, à des amputés de l’instinct de survie. Ils sont hagards, ils en redemandent. Pour qu’ils se réveillent il faudrait qu’ils se rendent compte que tout ce qu’on leur a appris depuis une demi-siècle n’est que la résignation à leur effacement. L’Éducation nationale dans son effondrement ne leur a enseigné qu’une chose, la seule qui importât à ses maîtres remplacistes : l’antiracisme. Ils n’aiment et ne connaissent que cela. Or l’antiracisme est d’abord la drogue qui les abrutit et ensuite le poison qui les tue.

Breizh-info.com : Il n’y a actuellement aucune voix politique s’élevant pour prendre la défense des autochtones, comme si ces derniers étaient abandonnés à leur sort. Qu’en dites-vous ? Ne serait-ce pas le rôle du Rassemblement national, notamment en France ?

Renaud Camus : Lui ne le fait pas, il est pétrifié par l’antiracisme. Pourtant certains en son sein le font, avec talent et courage : Jean Messiha, le sénateur Ravier, Julien Odoul. C’est aussi et exclusivement le rôle du CNRE, Conseil National de la Résistance, que je préside. Ses « Partisans », l’organisation de ses amis et soutiens, offrent au moins une voix, dans l’intention d’ouvrir une voie, s’ils devenaient assez nombreux. Tout le monde peut devenir Partisan : du CNRE, de la libération du territoire national, de la décolonisation, de la remigration.

Breizh-info.com : Parallèlement, on assiste à une offensive jamais vue sur la liberté d’expression (offensive impliquant GAFA, politiques, grandes entreprises). Où en êtes-vous de vos procès ? Comment percevez-vous cette répression féroce à laquelle, tout de même, une majorité semble consentir ?

Renaud Camus : Ah oui, ça, en effet, l’offensive jamais vue j’en sais quelque chose, moi dont la vie ne se partage plus guère qu’entre l’hôpital, la gendarmerie et la salle d’audience. Mais vous soulignez le point essentiel, qu’à cette abomination, la destruction de notre peuple et des Européens d’Europe, « une majorité semble consentir ». On n’a jamais vu pareil suicide d’une civilisation. L’hébétude organisée l’explique seule : l’imbécilisation de masse, l’antiracisme, le démantèlement des défenses immunitaires.

Breizh-info.com : Travaillez-vous sur des ouvrages actuellement, si oui lesquels ?

Renaud Camus :  Moins que je ne le souhaiterais, pour les raisons ci-dessus mentionnés : hôpital, harcèlement judiciaire, fatigue. Je publie mes Tweets en volume, puisque c’est le seul moyen d’expression qui me reste : encore suis-je aujourd’hui même sous menace d’expulsion de Twitter. Je voudrais publier assez vite mon Dictionnaire des délicatesses du français contemporain, tant je pense que les pièges de la langue sont capitaux dans la mise au point du génocide consentant. Et je voudrais, si Dieu me prête vie, mais Il n’y a pas l’air très résolu, donner un nouveau Du sens, Du sens 2022, par exemple, où je réunirais en un seul volume l’ensemble de ma réflexion et de mes « théories », si on veut. Car le Grand Remplacement n’est certes pas une théorie, c’est une atroce réalité ; mais le remplacisme global, la davocratie, le cratylisme intégral, la MHI, en sont bien, eux ; ou, à défaut, des concepts.

Propos recueillis par YV

Illustration : DR
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