La crise est l’occasion pour les entreprises et les industries de trouver de nouvelles solutions, se moderniser et inventer. C’est aussi le cas pour les petites entreprises… de la drogue comme en témoigne le démantèlement, fin avril, d’un réseau de trafiquants à Trignac.
Ils ont été jugés le 4 juin dernier.
Ils avaient créé un compte sur Snapchat, AlloBedo4449, où les consommateurs commandaient leur cannabis, qu’ils allaient ensuite retirer allée des Tilleuls, dans la cité de Certé à Trignac, en banlieue de Saint-Nazaire. Un drive y avait été monté – l’un des dealers accueillait les clients assis sur une chaise, encaissait la monnaie, tandis qu’un autre faisait la navette vers une voiture où était cachée la drogue. Un petit manège surpris par des gendarmes en planque le 21 avril dernier.
Le 23 avril, les cinq protagonistes du réseau étaient interpellés – quatre avaient déjà un casier, dont deux étaient en sursis ou sous contrôle judiciaire. La tête de réseau, seulement 22 ans, était déjà très défavorablement connu pour vols, violence, trafic de drogue – et était mis en cause pour un autre trafic à Nantes. Il a expliqué au jugement avoir repris le trafic pour rembourser une dette de drogue de 100.000 €. Il écope de 14 mois ferme – dont la révocation d’un sursis de 8 mois antérieur, et six avec sursis.
Le gérant du compte Snapchat a été condamné à 12 mois dont 8 ferme, deux autres à neuf mois fermes – dont six provenant de sursis révoqués – et le dernier, étudiant à Guérande, sans casier, qui avait servi de chauffeur pour aller trois fois en région parisienne se fournir en marchandise, à six mois avec sursis. Le réseau a fait, en moins de 3 semaines, entre 30.000 – selon la tête de réseau – et 48.000 € – selon l’enquête – de bénéfices.
Vols de carburants : ils se multiplient
A Guérande, la gendarmerie a interpellé le 1er juin deux hommes et une femme de 36 ans pour le vol de plus de 9000 litres de carburant sur des poids-lourds et des engins de BTP à partir du 24 avril. Pas moins de 25 bidons dont quatre pleins et trois véhicules ont été saisis. Cela plaira aux féministes – qui organisent ce lundi un rassemblement à Nantes (19h30) et Saint-Nazaire (18h) pour dénoncer les « assignations » des femmes, en première ligne face à l’épidémie, comme s’il les infirmiers, médecins, pompiers, maires de sexe masculin ne comptaient plus – la tête du réseau était une femme, âgée de 36 ans, déjà très défavorablement connue des services de police.
Ce dimanche à 7h50, les gendarmes du PSIG de Rezé se sont déplacés dans une entreprise de Saint-Philbert de Grandlieu après l’appel d’un témoin. Les grillages étaient sectionnés et deux bus siphonnés. Non loin, 45 bidons cachés dans l’herbe dont 8 pleins de carburant. Ils ont interpellé un homme de 20 ans, sans domicile fixe, qui s’est enfui en les voyant. Il sera jugé le 28 octobre prochain pour vol de carburant.
Louis Moulin
Illustration : DR
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