Le Média a interrogé le romancier et cinéaste Gérard Mordillat !
« Le Covid-19 et le confinement qui nous a été imposé est au niveau mondial un test incroyable de soumission à l’autorité ». Gérard Mordillat fait le rapprochement avec les études menées par le sociologue Stanley Milgram sur le consentement à l’autorité, dans les années 50 et 60 aux USA : « Dans le confinement on nous fait obéir à des ordres dont on a aucun moyen de vérifier le fondement, et au nom de la sécurité, nous courbons la tête et nous obéissons, ça ressemble beaucoup à ces expériences, il faut habituer la population à obéir, voilà ce que m’a inspiré ce confinement ».
Au delà de la période, Gérard Mordillat définit des pistes pour la suite, partant de l’héritage du CNR : « Réinventer cette capacité à définir la loi et à dire du droit », car on manque de pensée. « Il faut être capable de penser les jours heureux ». Par exemple sur le temps de travail, les autres parlent tous d’augmenter le temps de travail, alors que le combat reste celui de la diminution du temps de travail. « Il faut réduire le temps de travail de chacun, pour que tout le puisse participer à la richesse de la nation, et cela doit aller de paire avec une augmentation des salaires, même si cela fera hurler le patronat. »
En outre, Gérard Mordillat insiste sur la place centrale et les moyens que doivent avoir de nouveau les services publics, qui permettent aux gens les plus fragiles, d’avoir une vie décente malgré leur moyens.
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