Le chaos racial en Amérique, c’est un avant-goût de la France de demain.
La mort de George Floyd, un Noir de 46 ans décédé à la suite d’une interpellation musclée à Minneapolis, donne lieu à des manifestations violentes à travers tous les États-Unis.
Atlanta, New York, Detroit, Dallas, Memphis, Houston, Las Vegas, Denver, Portland, Los Angeles, Philadelphie, Miami, Chicago s’embrasent. Destructions, incendies, pillages et scènes de guérilla urbaine sont devenus le quotidien de nombreux citoyens américains qui s’arment pour se défendre et protéger leurs quartiers des groupes violents.
Les quatre policiers mis en cause ont été limogés par le maire de la ville de Minneapolis et le policier responsable du drame a été arrêté et inculpé d’homicide involontaire. Mais rien n’y fait, les violences redoublent. Couvre-feu et déploiement de la Garde nationale ne suffisent pas. La police militaire est mise en alerte dans l’État du Minnesota.
Tout en dénonçant la mort tragique de George Floyd, Donald Trump a déclaré à juste titre : « Nous ne devons pas laisser un petit groupe de criminels et de vandales détruire nos villes », attribuant les violences et les pillages aux groupes d’extrême gauche et aux Antifas.
Ces émeutes raciales aux États-Unis, dénonçant les violences policières à l’égard de la communauté noire, n’ont rien de bien nouveau. Et ce n’est pas demain que l’Amérique entrera dans l’ère post-raciale. Toute bavure policière embrase le pays, mais il convient de relativiser car la réalité des chiffres est sans appel. Il y a 30 000 meurtres par arme à feu chaque année.
Sur 100 victimes noires, 2 % sont tuées par des Blancs, 1 % par la police et 97 % par des Noirs. Sur 100 victimes blanches, 81 % sont tuées par des Noirs, 3 % par la police et 16 % par des Blancs (voir ici les statistiques par ailleurs du FBI sur la délinquance en 2017).
Un Noir a donc 97 fois plus de chances de tomber sous les balles d’un Noir que d’être tué par un policier. La guerre des gangs fait des ravages.
Les bavures policières sont inexcusables, certes, mais ce ne sont pas les policiers qui sont responsables de l’hécatombe parmi les Noirs victimes de mort violente. La désinformation est totale.
Quand on regarde les chiffres, il est clair que la minorité noire peine toujours à s’intégrer et que l’élite intellectuelle reste très majoritairement blanche. Ce sont deux communautés qui vivent côte à côte, sans la moindre mixité sociale et où les mariages mixtes sont l’exception.
Quand les Noirs sont jugés trop nombreux dans certaines villes, les Blancs fuient à la périphérie, où ils vivent entre eux. Les Noirs ont les mêmes droits mais c’est le règne du chacun chez soi.
Chez les 48 millions de Noirs, il y a proportionnellement trois fois plus de pauvres que dans la population blanche.
Les Noirs représentent 14 % de la population totale, mais 40 % de la population carcérale.
Les Noirs dénoncent un système judiciaire raciste, les Blancs y voient une prédisposition à la délinquance chez les Noirs.
88 % des Afro-Américains estiment que le racisme reste le problème majeur de la société et 84 % estiment que l’esclavage a encore une incidence sur leur vie quotidienne.
Bref, l’Amérique, c’est la vitrine de l’échec absolu du « vivre-ensemble », bien que ces deux communautés partagent la même religion.
Par conséquent, en France, les doux rêveurs qui nous vendent une société multiculturelle et multiconfessionnelle paradisiaque ne sont que les fossoyeurs de la nation.
De même qu’il n’y aura jamais de société post-raciale aux États-Unis, il n’y aura jamais de « vivre-ensemble » idyllique en France.
En ouvrant les frontières à tout-va, nous importons le chaos racial de demain.
Tout autre discours n’est que douce illusion.
Jacques Guillemain
Source : http://ripostelaique.com
Illustration : DR
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