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Covid-19. La situation au 30 mai : L’épidémie continue son reflux en Europe

Propos liminaire de DD: La polémique concernant le manque de sérieux de l’étude publiée dans le Lancet a pris de l’ampleur dans le monde entier.

A la seule exception de la France, les nombreux pays qui utilisaient l’hydroxichloroquine ou ses dérivés dans leur traitement et qui, soit dit en passant, ont obtenu des taux de mortalité très inférieurs au notre, continueront à le faire car ils estiment que l’étude «anti-chloroquine» publiée par le Lancet ne tient pas la route. De très nombreux scientifiques ou infectiologues du monde entier se sont exprimés sur ce sujet pour dénoncer le manque de sérieux de cette étude.

J’ai relevé pour vous quelques prises de position intéressantes :

1 – Le Maroc a soigné ses 7 714 cas déclarés avec le protocole Raoult. Son taux de mortalité est de 5 par million d’habitant. Il n’a pas l’intention de changer. Pour mémoire la France a un taux de mortalité de 440 par million d’habitants et les autorités sanitaires responsables du désastre se permettent encore de donner des conseils…

2 – L’agence du médicament espagnol déclare que l’étude du Lancet n’est pas suffisamment solide pour servir de référence.

Ceux qui veulent en savoir plus trouveront toute une série d’articles répertoriés sur le site suivant :

Etude bidon du Lancet: les autorités australiennes contestent les données, de nombreux pays refusent de suivre les instructions de big Pharma …

Dans un autre ordre d’idée, sur la mise en place de l’application Stop-Covid, la courte intervention de Mélenchon à l’Assemblée nationale ne manque pas d’intérêt. Au delà du discours, on y voit à plusieurs reprises un tête « qui respire la franchise et la grande amitié avec Big pharma », celle du ministre de la santé (« du Cahuzac en pire…»)

Enfin, pour ceux qui veulent voir un vrai journaliste indépendant (André Bercoff) face à Didier Raoult sur l’affaire du Lancet, c’est ici.

C’est très plaisant (déjà 400 000 vues)…

DD

Le point sur la situation au  samedi 30 mai 0h00 GMT

Depuis le début de l’épidémie :

213 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 6 026 107 (+ 347 961 en 72h) cas déclarés.

366 415 décès (+ 14 761 en 72 h) ; 2 655 955 guérisons (+ 227 823 en 72 h) ;

3 003 937 patients en cours de traitement (+105 977 en 72 h), dont 53 735 en état critique (+ 634 en 72 h)

A noter que :

7 pays ou territoires ne seraient toujours pas affectés par l’épidémie à ce jour.

20 pays ou territoires qui ont été affectés ne le sont plus, par guérison ou décès des rares cas enregistrés.

L’évolution des pertes des 3 derniers jours se résume en un tableau : On y réalise à quel point la mortalité est très faible en Océanie et en Afrique, faible en Asie; à quel point elle recule en Europe; à quel point elle s’apaise (un peu) en Amérique du Nord et à quel point elle progresse en Amérique latine. 

  • 26 pays ont déclaré plus de 1 000 décès depuis le début de l’épidémie: dans l’ordre des pertes (USA, Royaume Uni, Italie, France, Espagne, Brésil, Belgique, Allemagne, Iran, Pays Bas, Canada, Chine, Mexique, Turquie, Suède, Inde, Russie, Équateur, Pérou, Suisse, Irlande, Portugal, Roumanie, Indonésie, Pakistan, Pologne).
  • Sur les 366 415 décès enregistrés dans le monde depuis le début de l’épidémie, 348 094 l’ont été dans ces 26 pays (95%).

A l’échelle de la planète, le nombre des cas critiques ne diminue pas et reste proche de 54 000. L’épidémie continue son reflux en Europe. Les caps des 6 millions de cas et des 366 000 décès ont été franchis le 29 mai. 20 pays ou territoires affectés par le virus sont totalement sortis d’affaire.

Les bilans s’alourdissent encore aux USA et au Brésil. Sur les trois derniers jours les USA l’emporte sur le Brésil en nombre de décès, mais l’Amérique latine est désormais l’épicentre de l’épidémie. Sur les 14 761 décès des trois derniers jours, 5 740 sont latino américains, 4 307 sont US ou Canadiens et 1 450 sont européens.

Les bilans les plus lourds de la journée d’hier restent ceux des USA et du Brésil. Ces deux pays ont déclaré hier: 42,5% des nouveaux cas, 48,7% des nouveaux décès et 47,5% des cas critiques de la planète.

Un tableau du bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde permet de voir, en un coup d’œil, celles qui s’en sortent bien, pour l’instant. Les continents ou sous continents sont classés par taux de mortalité.

L’Océanie et l’Asie, à l’exception de la Turquie, de l’Iran, de l’Inde et du Pakistan sont quasiment sorties de l’épidémie. Leur part est désormais stable. La part de l’Europe baisse, peu à peu. La part du continent américain (Nord et Sud) et de l’Afrique s’accroît très progressivement. Les taux de mortalité Covid des pays en développement, les plus pauvres, sont très inférieurs à ceux des pays riches qui ont pourtant les moyens de mieux s’aseptiser, s’alimenter et se soigner.

Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie, lOrganisation mondiale de la Santé (OMS) nous apprend que, chaque année, la grippe saisonnière est responsable de 5 millions de cas « graves » qui entraînent entre 280 000 et 600 000 décès. Le Covid-19 n’a, à ce jour, affecté que 6 millions de personnes (testées) dont près de 800 000 cas graves qui se sont traduits par 366 000 décès.

La situation par pays :

La Chine va bien. Avec 3 nouveaux cas déclarés en 3 jours, 70 cas encore sous traitement dont 4 cas sérieux, l’épidémie n’est plus une grande préoccupation pour elle. Ses pertes humaines représentent 1,26 % de toute l’épidémie à ce jour. Celles ci n’augmentant plus, ce sera moins de 1% en fin d’épidémie…

Les USA ont enregistré hier, à eux seuls, 20% des cas Covid de la planète. Ils approchent la barre des 105 000 décès, soit 28,5% du total de l’épidémie. Le nombre des décès quotidiens est repassé au dessus de la barre des 1 000 depuis le 27 mai. Le nombre de patients en cours de traitement approche les 1,17 million et continue d’augmenter. Celui des cas critiques est toujours très élevé au dessus des 17 000. Les USA ne sont toujours pas au bout de leurs pertes.

La situation réelle du Royaume Uni devient de plus en plus difficile à cerner. Ce pays est le seul au monde à ne pas communiquer le nombre de patients sous traitement et celui des guérisons. Le nombre des cas critiques est bloqué depuis le premier jour de l’épidémie au niveau improbable de 1 559. Le nombre des décès quotidiens reste toujours étonnamment bas .Boris Johnson envisage la réouverture partielle des écoles lundi 1er juin et celle de tous les commerces le 15 juin.

Avec la publication dans la revue médicale The Lancet d’une étude plus que douteuse, le Royaume Uni se distingue, une fois de plus, dans la fabrication et la diffusion de « Fake news ». Il semble désormais se spécialiser dans cette activité qui peut parfois rapporter gros. Depuis l’opération « Fortitude » qui a été un plein succès, le Royaume Uni n’a jamais cessé ses opérations de désinformation. Après la récente affaire Skripal, qui a tourné au fiasco, voilà donc le Royaume Uni lancé dans l’affaire « Chloroquine ».

La gouvernance française et son conseil scientifique qui ont pour préoccupation principale d’échapper aux plaintes et aux procès pour « non assistance à personne en danger » ont évidemment applaudi des deux mains. Étaient-ils complices des Britanniques dans cette affaire ? Ce n’est pas exclu. Dans l’affaire du Lancet, comme dans celle des indicateurs britanniques pour l’épidémie, nous voilà de retour dans la ligne de Churchill, dont Boris Johnson est un fervent admirateur : «Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées… »

La situation du Brésil continue de s’aggraver. Tous les indicateurs restent au rouge. Les nombres des nouveaux cas (1er au monde devant les USA) et des cas critiques (2ème derrière les USA à 8 318) restent très élevés. Le nombre de décès quotidien franchit régulièrement la barre des 1 000. Le Brésil est dans le dur de l’épidémie. Des nombres de décès déclarés supérieurs à 1 000/jour devrait être la norme dans les jours qui viennent.

La situation de la France continue de s’améliorer. Son nombre de cas critiques est en baisse. Son taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 440 décès par million d’habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 47. Ce taux de mortalité reste le 5ème plus élevé de la planète. Pour le nombre des décès, La France est et devrait rester à la troisième place des pays européens derrière le Royaume Uni et l’Italie et devant l’Espagne.

Alors que l’épidémie s’achemine vers sa fin en Europe, la France reste encore à la traîne en matière de déclaration de tests.

Avec un taux de guérison, à ce jour, de 45,3% des cas confirmés, au niveau national, la France est, là encore, à la traîne. Elle fait moins bien que l’Espagne qui a en déjà guéri 70%, que la Turquie qui en a guéri 77,7%, que l’Iran qui en a guéri 78,4%. Elle a beaucoup moins guéri que l’Allemagne qui a déjà renvoyé 89,7% de ses patients chez eux, que la Suisse qui en a guéri 91,8%, que l’Autriche qui en a guéri 92%, etc.

La situation de l’Italie s’améliore, avec une baisse des cas critiques, une hausse très sensible des guérisons dont le nombre est toujours beaucoup plus important que les nouveaux cas. L’Italie a guéri 65,8% de ses patients Covid-19. Le nombre des décès reste proche des 80 par jour.

L’Espagne déclare un nombre de cas critiques et de décès en très forte baisse. Il était économiquement vital que les indicateurs s’améliorent si l’Espagne voulait sauver sa saison touristique estivale…..

La situation de l’Allemagne poursuit son amélioration : encore plus de guérisons que de nouveaux cas hier, baisse sensible du nombre des patients sous traitement (- 400/jour), baisse des cas critiques. Le nombre des décès est passé sous la barre des 30. L’opération de déconfinement, commencée il y a déjà plus d’un mois, semble réussir jusqu’à présent, si l’on s’en tient aux indicateurs.

Avec un taux de mortalité de 814 décès par million d’habitant, la Belgique est et restera le leader incontesté de cet indicateur (hors micro-états). Ses données ne sont toujours pas très bonnes pour un pays en déconfinement (nombre de nouveaux cas, de décès et de cas critiques). Le nombre de guérison est inférieur au nombre de nouveaux cas ….. Le nombre de patients sous traitement ne baisse donc pas. La progression de son taux de mortalité reste toujours beaucoup plus élevée que celles des pays qui la suivent …. La gestion de l’épidémie en Belgique se sera incontestablement distinguée par ses résultats calamiteux….

Les situations de la Suède, du Canada, de l’Inde, de l’Irlande, de l’Iran sont stables, celles de la Turquie, du Portugal et de la Suisse s’améliorent, celles de la Russie, du Brésil, de l’Équateur, du Pérou et du Mexique se détériorent. La Turquie a un nombre de guérisons plus important que celui des nouveaux cas. Si les pertes rapportées à la population sont importantes pour des petits pays comme la Belgique, les Pays Bas, l’Irlande, la Suisse et la Suède, elles restent faibles pour l’Iran, la Turquie, le Pérou, le Mexique et le Canada et très faibles pour la Russie et pour l’Inde.

La Russie teste toujours énormément (plus de 200 000 tests par jour), d’où un nombre très élevé de nouveaux cas détectés (3ème derrière les USA et le Brésil avec 8 500 nouveaux cas hier). Le compteur des cas sérieux ou critiques est bloqué à 2 300 depuis une dizaine de jours. Avec 224 000 patients sous traitement, la Russie est en 3ème position derrière les USA et le Brésil. Le nombre des décès a passé pour la première fois la barre des 230 décès/jour. Il pourrait croître encore dans les jours qui viennent. Parce qu’elle détecte vite et traite sans attendre, et parce qu’elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux du professeur Raoult, la Russie a déjà guéri 41,1 % des cas déclarés. Le nombre de guérisons égale voire excède désormais le nombre de nouveaux cas. C’est très encourageant si la tendance se confirme dans les jours à venir. Entrée dans la ronde épidémique plus d’un mois après nous, la Russie pourrait bien en avoir fini avant la France si les tendance observées se confirment.

L’épidémie continue de s’étendre progressivement en Amérique latine. C’est particulièrement vrai au Brésil, mais aussi, dans l’ordre des pertes humaines, au Mexique, au Pérou, en Équateur, au Chili, en Colombie, en République Dominicaine, en Argentine et au Panama. L’épicentre de l’épidémie se déplace toujours plus du nord vers le sud du continent américain.

Les taux de mortalité par million d’habitants des 26 pays ayant dépassé les 1 000 décès, dans le tableau ci dessous, donne une petite idée des zones géographiques les plus touchées et/ou de la qualité de la gestion de l’épidémie par les gouvernances de chacun des états.

Pour mémoire, le taux de mortalité Covid-19 est de 47 décès par million d’habitants au niveau mondial. 

Le tableau présenté ci après ne comporte que les 40 pays ayant enregistré plus de 500 décès. Il représente plus de 97,5% du bilan des pertes humaines déclarées de la pandémie.

Ci après, voici le tableau de données concernant l’Europe et l’UE face à l’épidémie.

L’Europe (et l’UE) face à l’épidémie

Rappel : à ce jour, le taux «mondial» de mortalité du Covid-19 est de 47 décès par million d’habitants

Général (2s) Dominique Delawarde

Illustration : DR
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2 réponses à “Covid-19. La situation au 30 mai : L’épidémie continue son reflux en Europe”

  1. […] Épidémie, situation générale au 30 mai : http://www.breizh-info.com/2020/05/30/144729/covid-19-la-situation-au-30-mai/ […]

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