Épidémies : vrais dangers et fausses alertes, Économie médiévale et société féodale, À propos des Dieux, The Blackening of Europe, Pirates, corsaires et flibustiers : voici la sélection littéraire de la semaine.
Épidémies : vrais dangers et fausses alertes
Du Professeur Raoult
Anthrax, chikungunya, Ebola, grippes aviaires, H1N1, Zika, SARS-coronavirus, MERS-coronavirus… Pour toutes ces épidémies, on a prédit des millions de morts : il n’en a rien été.
Qu’en sera-t-il du coronavirus chinois qui provoque une panique mondiale ?
Cet affolement provient en grande partie des exagérations de la presse, qui sait que la peur « fait vendre ». Mais que nos gestionnaires – les politiques – surfent à leur tour sur le pire peut-être lourd de conséquences. Nous avons affaire à des événements que la science elle-même peine à expliquer, telles la transmission accélérée des épidémies à leur début, leur variation saisonnière et… leur disparition spontanée sans raison apparente. Dans ces conditions, brandir chaque jour le nombre de nouveaux cas et de morts comme un épouvantail ne sert qu’à provoquer des réactions disproportionnées par rapport aux risques réels qui, eux, ne peuvent qu’être négligés dans le même temps.
Microbiologiste mondialement connu qui dirige le plus grand centre français consacré aux maladies infectieuses (IHU de Marseille), le Pr Didier Raoult nous invite à raison garder.
Économie médiévale et société féodale
Après la chute de l’Empire romain d’Occident, l’Europe se rétrécit, livrée aux invasions, à l’insécurité, au délitement de ses institutions. Le féodalisme, mélange d’attachement à la terre et de serments liant les hommes, fut la réponse du Moyen Âge à l’effondrement, et la source d’un renouveau éblouissant : édification des cathédrales et essor urbain, financement des croisades et de la Reconquista. Les institutions féodales européennes – vassalité, corporations, interdit de l’usure, douanes intérieures, etc. – ont été caricaturées par les Modernes. Leur esprit est ici restitué : celui d’un monde de communautés plus que d’individus, subordonné à des valeurs spirituelles et guerrières plutôt qu’à des intérêts matériels. Entrer dans la société féodale, c’est donc trouver un contre-modèle au capitalisme libéral.
Guillaume Travers est professeur d’économie et journaliste pour la revue Éléments. Il est auditeur et formateur de l’Institut Iliade.
Économie médiévale et société féodale. Un temps de renouveau pour l’Europe, Guillaume Travers, La Nouvelle Librairie Éditions, coll. Longue Mémoire, 2020, 72 p. (à commander ici).
À propos des Dieux
De Jean-François Gautier
Sur les terres d’Europe, les religions antiques ont toujours présenté le divin de manière plurielle. Jean-François Gautier s’attache ici à restituer le sens oublié de ces polythéismes. Les complémentarités entre les figures divines, par exemple les couples Hestia / Hermès ou Apollon / Dionysos, ouvrent vers un cosmos composite, sans finalité propre, sans valeurs universelles, qui ne prend forme que par l’action raisonnée et courageuse des humains. La permanence de ces visions du monde dans les philosophies européennes et leurs implications politiques sont également mises au jour.
Jean-François Gautier est philosophe, essayiste, musicographe et collaborateur de la revue Éléments. Il est notamment l’auteur de L’Univers existe-t-il ? (Actes Sud), Claude Debussy – La musique et le mouvant (Actes Sud) et Le Sens de l’histoire – Une histoire du messianisme en politique (Ellipses).
À propos des dieux. L’esprit des polythéismes, Jean-François Gautier, La Nouvelle Librairie Éditions, coll. Longue Mémoire, 2020, 72 p.
The Blackening of Europe (vol. 1)
De Clare Ellis
The Blackening of Europe (vol. 1) est une analyse critique (en anglais) des origines historiques et idéologiques de l’Union européenne, avec un regard particulier sur les conséquences de ces développements pour les Européens indigènes qui risquent actuellement de devenir des minorités démographiques et politiques dans leur propre pays.
Divisé en trois volumes, le volume « I. Idéologies et développements internationaux » retrace les germes de l’Union européenne actuelle depuis ses premiers théoriciens jusqu’aux sociétés et dynamiques historiques qui ont contribué à sa naissance et à son évolution. Ce premier volume fournit l’une des premières critiques analytiques approfondies de l’Union européenne du point de vue des droits des Européens autochtones.
Clare Ellis est née et a grandi au Royaume-Uni et s’est installée au Canada au début du siècle. Elle a écrit des articles pour le Council of European Canadians et The Occidental Quarterly, dont certains ont été traduits et diffusés à l’échelle internationale. Sous la supervision de l’auteur et professeur Ricardo Duchesne à l’Université du Nouveau-Brunswick, elle a mené des recherches sur le déclin démographique et politique des Européens de souche. Bien que le milieu universitaire ait été extrêmement hostile à sa thèse, Clare a persévéré et a obtenu son doctorat en décembre 2017. Ce livre se base sur ses conclusions.
The Blackening of Europe – Clare Ellis – Arktos – 20 € (à commander ici).
Pirates, corsaires et flibustiers
De Patrick Villiers
Phénomène aussi ancien que la navigation, ou presque, la piraterie est très présente dans l’imaginaire collectif. La littérature et le cinéma ont contribué à populariser le sujet mais aussi à en fausser la connaissance, véhiculant de nombreux amalgames et clichés.
Patrick Villiers, qui a consacré sa carrière universitaire à l’étude de l’histoire maritime, présente dans ce livre qui regroupe de nombreuses illustrations d’époque ce que furent, dans les pays d’Europe occidentale et dans les territoires contrôlés par eux, la piraterie, les corsaires et la flibuste…
Pirates, corsaires et flibustiers – Patrick Villiers – Gisserot – 5 €
Crédit photo : DR
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