Rien ne semble vouloir stopper la progression de la côte de popularité du Vlaams Belang, formation nationaliste et séparatiste flamande, dans l’opinion publique du pays. Dans le même temps, les modérés de la N-VA reculent…
Un nouveau sondage très favorable au Vlaams Belang
Fort de ses succès électoraux en 2019, le Vlaams Belang continue de séduire de plus en plus de Flamands si l’on en croit une étude d’opinion réalisée par les universités de Bruxelles (VUB) et d’Anvers puis publiée par la télévision et la presse flamande le 23 mai dernier.
Les résultats de ce sondage sont donc sans appel : le Vlaams Belang est le premier parti en Flandre avec 24,5 % d’intentions de vote, une progression de 6 points par rapport au dernier scrutin régional de mai 2019. Un niveau record que le parti, radicalement opposé à l’immigration extra-européenne et partisan de longue date d’une sécession avec la Wallonie, n’avait plus atteint depuis 2004. Une année 2004 qui voyait par ailleurs le Vlaams changer de nom, passant de « Blok » à « Belang ».
Les modérés de la N-VA en font les frais
C’est bien un phénomène de vases communicants qui se produit donc en Flandre puisqu’en parallèle de cette popularité en hausse du Vlaams Belang, les nationalistes modérés de la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie pour « Nouvelle Alliance Flamande », NDLR) reculent de 4,5 points pour tomber à 20,3 % d’intentions de vote.
Suivent ensuite le CD&V (Chrétiens-démocrates
Quant aux personnalités politiques, si le chef de la N-VA Bart De Wever reste la personnalité la plus populaire, le leader du Vlaams Belang Tom Van Grieken arrive en deuxième position. Notons que Maggie De Block (Open Vld), pro-immigration, est à la huitième place…
Le Vlaams Belang face à l’avenir
La situation politique au Parlement flamand demeure compliquée tandis que le bloc nationaliste (au sens large) comprenant donc la N-VA et le Vlaams Belang totalise 44,8 % des intentions de vote, une légère progression par rapport à mai 2019 (44,2 %).
Quant aux autres formations flamandes, l’atomisation de la représentation politique néerlandophone affaiblit fortement l’actuel gouvernement flamand. Au niveau fédéral, la Belgique ne dispose plus de réel gouvernement depuis décembre 2018 tandis qu’en Flandre, des alliances contre-nature pourraient voir le jour entre la N-VA et les socialistes, entre autres. De son côté, le Vlaams Belang peut se frotter les mains en attendant son heure.
AK
Crédit photo : DR (Photo d’illustration)
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