La France va accueillir 750 migrants en provenance de Grèce dans le cadre d’une procédure de relocalisation européenne. Une immigration sans fin ?
France terre d’accueil, une fois encore
Si nous évoquions le nombre de 30 migrants accueillis par la France en provenance de Malte il y a quelques jours, les annonces d’arrivées d’extra-européens sur le sol de l’Hexagone ne nous laissent que peu de répit. C’est cette fois-ci de Grèce que 750 migrants vont être envoyés en France. Parmi ceux-ci, se trouvent 400 demandeurs d’asile mais également 350 mineurs « non accompagnés ». 50 d’entre eux sont censés arriver au mois de juillet dans le pays.
De son côté, la Grèce, par l’intermédiaire de son ministre à la Politique migratoire et à l’asile Georges Koumoutsakos, indique dans un communiqué daté du 25 mai que « les procédures de relocalisation qui s’étaient arrêtées temporairement en raison de la crise sanitaire vont démarrer de nouveau au plus vite ». La crise du Covid-19 n’a effectivement pas masqué bien longtemps une autre crise, migratoire celle-là, qui continue de plonger la Grèce et ses îles dans le chaos depuis plusieurs années.
400 demandeurs d’asile et 350 mineurs non accompagnés seront relocalisés de #Grèce vers #France, il a été annoncé après une réunion du ministre adjoint de #Migration & #Asile @GKoumoutsakos avec l’ambassadeur de France en Grèce, Patrick Maisonnavehttps://t.co/wIQ6C2bmbn pic.twitter.com/TdKiH5phxh
— La Grèce en France (@GreceParis) May 25, 2020
400 migrants de prévus, 750 accueillis
En ce qui concerne cette énième arrivée de migrants sur le territoire, il convient aussi de souligner que, lors d’un accord conclu en janvier dernier entre les autorités grecques et françaises, le plan de relocalisation portait alors sur le nombre de 400 migrants demandeurs d’asile. Mais l’État français, qui a visiblement les moyens financiers de jouer les philanthropes dans un pays économiquement sinistré par le confinement, va donc accueillir en plus 350 migrants mineurs.
Pour donner un peu de relief à cette générosité, rappelons à nos lecteurs que la prise en charge de ces mêmes migrants mineurs, à savoir 41 000 individus au titre de l’année 2018, coûte 2 milliards d’euros par an aux collectivités françaises. Les cyniques diront que nous ne sommes plus à 350 près, mais tout de même…
Quant à la Grèce, elle abriterait actuellement sur son sol 5 200 autres migrants mineurs « non accompagnés ». D’autres États de l’UE ont également accepté d’en relocaliser une partie sur leur territoire. Et, puisque dans le même temps, des « experts » de l’ONU en appellent aux gouvernements européens à « promouvoir la régularisation des migrants en situation irrégulière », on se dit que cette mécanique migratoire bien huilée peut fonctionner encore longtemps.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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