Des associations souhaitent la prolongation sur un an de l’ensemble des droits des chômeurs face à la crise économique causée par le Covid-19.
Des associations de chômeurs réclament une « année blanche »
Une « année blanche » pour les chômeurs, c’est ce que demandent plusieurs associations de chômeurs et de précaires français pour éviter ce qu’ils appellent une « catastrophe sanitaire et sociale » dans un courrier adressé au gouvernement. Parmi les signataires de la missive rédigée le 19 mai, se trouvent notamment AC ! (Agir ensemble contre le chômage et la précarité), le collectif national des travailleurs privés d’emploi et précaires (MNCP), le syndicat SNU Pôle emploi ou encore le collectif des précaires hôtellerie-restauration événementiel (CPHR).
| URGENCE SOCIALE |
Lettre au Président de la République, au Premier Ministre, à la Ministre du Travail, et au Directeur de Pôle emploi pour que soient prises des mesures d’urgence indispensables pour empêcher une catastrophe sanitaire et sociale.https://t.co/6h8SygWvOe pic.twitter.com/Y0yaaA7xzt— MNCP (@Federation_MNCP) May 20, 2020
La quinzaine d’associations, de syndicats et de collectifs tente ainsi d’alerter sur « la catastrophe qui est en train d’arriver ». Et de préciser aux destinataires du courrier qu’il est « indispensable que vous l’entendiez et preniez ces mesures d’urgence ».
La problématique de la radiation soulevée
Si ces différentes entités réclament une « année blanche », à savoir « la prolongation sur un an de l’ensemble des droits des chômeurs », la requête est motivée par le fait que « des milliers de contractuel-les à durée déterminée ou en CDD d’usage, de vacataires, d’intérimaires, d’intermittents et d’intermittentes de l’emploi ont vu leurs missions arrêtées ou non renouvelées et ne les verront pas reconduire ».
Les associations en question expliquent que « des secteurs entiers de l’économie – hôtellerie, restauration, culture, tourisme, sports… – sont déjà à l’arrêt sans savoir dans quel délai et quelles proportions ils pourront reprendre leur activité. » Les défenseurs des chômeurs déplorent que les « travailleurs précaires », lesquels « ne vivent ordinairement que de leur travail », n’ont pas bénéficié de « mesures de protection exceptionnelles pendant le confinement » et n’ont alors survécu « que grâce à la solidarité alimentaire organisée par les citoyens, citoyennes et les mairies ».
Allocations chômage : quelle réponse du gouvernement ?
Outre la demande de non-radiation durant un an, la lettre adressée également à Emmanuel Macron souhaite l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage dont le deuxième volet a été reporté du 1er avril au 1er septembre 2020. Un volet qui prévoit notamment de durcir le calcul de l’allocation pour les « travailleurs précaires ».
De son côté, le gouvernement entend mener une réflexion « pour adapter rapidement » les modalités d’indemnisation chômage « au-delà des mesures de prolongation de droits déjà prises » tandis que les intermittents du spectacle se sont déjà vus promettre quant à eux une prolongation de leurs droits d’une année, jusqu’en août 2021.
L’exécutif va donc avoir plusieurs dossiers brûlants à gérer au cours des prochaines semaines car, outre l’indemnisation des chômeurs, le sujet du chômage partiel est lui aussi d’actualité. Comment va se passer la réduction progressive de la participation de l’État dans le dispositif à partir du 1er juin tandis que 12,2 millions de salariés ont été touchés par ce chômage partiel ?
AK
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