Les émissions mondiales de CO2 ont atteint leur niveau le plus bas depuis 14 ans lors du confinement lié au Covid-19 selon une récente étude.
Des niveaux d’émissions de CO2 extrêmement bas en raison du confinement
Selon une nouvelle étude, les émissions de dioxyde de carbone ont fortement diminué à l’échelle mondiale durant la période de confinement que nous venons de traverser en réponse à la crise du Covid-19 et du fait du ralentissement de l’activité économique qui en a résulté.
Ainsi, une recherche publiée dans la revue Nature Climate Change a révélé que le 7 avril dernier, lors du pic du confinement, ces émissions ont été réduites de 17 % pour atteindre des niveaux qui n’avaient pas été observés depuis 2006. Dans le détail, cette baisse était alors constituée à 43 % des émissions provenant des transports terrestres, à 19 % de celles émanant de la production d’électricité, à 25 % de l’industrie et à 10 % de l’aviation.
Pour produire ces résultats, l’étude a analysé les émissions quotidiennes de CO2 dans 69 pays, 50 États américains, 30 provinces chinoises, six secteurs économiques et trois niveaux de confinement, en utilisant les données de l’utilisation quotidienne d’électricité et des services de suivi de la mobilité.
Dioxyde de carbone : plus forte baisse depuis le début des relevés !
Par ailleurs, sur l’ensemble de l’année 2020, les scientifiques estiment que les émissions de CO2 sur la planète pourraient diminuer de 7 %. Une baisse qui représenterait alors, dans le cas où elle se vérifie, la plus forte diminution des émissions de dioxyde de carbone depuis le début des relevés.
En 2019, le monde a émis environ 100 millions de tonnes de dioxyde de carbone par jour en moyenne selon la publication. Début avril 2020, les émissions sont tombées à 83 millions de tonnes par jour. Les émissions de certains pays ont chuté de 26 % en moyenne lors du pic du confinement. Du côté de la France, entre le 20 mars et la fin du mois d’avril, la baisse des émissions de CO2 a été évaluée à moins de 34 %.
Toutefois, comme le souligne Corinne Le Quéré, de l’Université d’East Anglia, et principal auteur de l’étude, « ces diminutions extrêmes sont cependant probablement temporaires, car elles ne reflètent pas les changements structurels des systèmes économiques, de transport ou d’énergie ». En effet, « le confinement de la population a entraîné des changements drastiques dans l’utilisation de l’énergie et les émissions de CO2 », a-t-elle ajouté. Mais cette attitude n’est pas censée se prolonger dans le temps.
À travers le monde, la Chine est le pays qui a connu la plus forte baisse des émissions en avril, suivie par les États-Unis, l’Europe et l’Inde.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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