Les militants de Génération Identitaire ont été relaxés (prescription) ce mercredi 20 mai sur « l’incitation à la haine » pour l’action d’occupation du chantier de Poitiers .
Après un premier report en janvier, en pleine grève des avocats, le procès en appel des cinq militants de Génération Identitaire s’est donc tenu ce mercredi à Poitiers. Leurs avocats mettaient en avant la prescription de l’incitation à la haine raciale.
C’est confirmé, nous sommes relaxés (prescription) sur « l’incitation à la haine » pour l’action d’occupation du chantier de #Poitiers ! Je vous laisse imaginer le niveau de rage des plaignants, de l’#UOIF au #CCIF ? pic.twitter.com/qPLtSlogS7
— Clément Martin ?? (@_ClMartin) May 20, 2020
Nous vous invitons à lire le texte diffusé par les militants de GI au tribunal.
Voici l’allocution que je viens de prononcer devant la cour. L’imam El Adj Amor était furieux… mais il ne portera pas plainte en diffamation et pour cause tout est vrai et sourcé. C’est édifiant. #5dePoitiers #Poitiers pic.twitter.com/AmVpi4fjuE
— Damien Rieu (@DamienRieu) May 20, 2020
Le 20 octobre 2012, 73 militants de l’association d’extrême droite, Génération identitaire, créée depuis quelques mois, avaient occupé le chantier de la mosquée de Poitiers, sans la moindre violence, un peu à la manière de GreenPeace. Six heures durant, ils étaient restés sur le toit de l’édifice religieux en déployant des banderoles et en lançant des slogans hostiles à l’immigration et à l’islamisme.
S’en était suivi alors un déferlement médiatique et politique contre ces jeunes gens (avec gardes à vue, interdictions diverses, contrôles judiciaires…) d’une ampleur sans précédent si l’on compare à pléthore d’autres actions politiques qui se déroulent quotidiennement en France et qui n’entrainent pas la même hystérie politique, signe que les débats sur l’Islam et l’Immigration sont très contrôlés (si ce n’est plus) en France.
Cinq militants avaient été poursuivis devant le tribunal correctionnel de Poitiers et condamnés à un an de prison avec sursis et à la privation des droits civiques par les juges le 20 octobre 2017 pour « provocation à la haine raciale » et « dégradations en réunion. » Les cinq militants avaient fait appel de la décision.
Après six heures d’audience et une relaxe générale des prévenus demandée par les cinq avocats de la défense, dénonçant à l’instar de Me Jérôme Triomphe, « une instruction scandaleuse et une répression politique », les juges de la Cour d’appel de Poitiers ont mis leur décision en délibéré au 19 juin 2020 concernant les « dégradations en réunion ».
Face au camouflet infligé à la Justice politique avec cette prescription, on peut déjà s’attendre à un retour de médaille sur les « dégradations en réunion » quand bien même le dossier est totalement vide.
Crédit photo : DR
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