Aldous Huxley publia son roman prémonitoire intitulé Le meilleur des mondes en 1932. Vingt-six ans plus tard, en 1958, l’écrivain constatait dans son essai Retour au meilleur des mondes combien ses prédictions entraient déjà dans les mœurs, plus rapidement encore qu’il ne le pensait.
« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. » écrivait-il alors, en y faisant cette description, glaçante :
« Sous la poussée d’une surpopulation qui s’accélère et d’une sur-organisation croissante et par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation des esprits, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques – élections, parlements, Cours suprêmes, et tout le reste – demeureront, mais la substance sous-jacente sera une nouvelle espèce de totalitarisme non violent.
Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés resteront exactement ce qu’ils étaient au bon vieux temps. La démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions de radio et de tous les éditoriaux. Entretemps, l’oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée, de manipulateurs des esprits, mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera. »
Toute ressemblance avec la société actuelle, dans laquelle nous évoluons, entre confinement, déconfinement, et propagande incessante de la presse mainstream et du pouvoir en place, ne serait que fortuite…
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V