Réagissant à un article d’Ouest France indiquant que, d’après un sondage stupéfiant, 77 % des Français voudraient se confiner (et 55 % qui auraient voulu que le confinement se prolonge)… Olivier de Geffrier a publié sur sa page Facebook une réflexion intitulée « Je ne reconnais plus ma France », que nous reproduisons ci-dessous. Piquant et efficace, pour remettre les choses au point en cette période où des millions de Français semblent subitement prêts à renoncer à leurs libertés sans que l’on comprenne bien pourquoi. Comme quoi, la propagande et la communication cumulées du gouvernement et de la presse mainstream jouent un rôle à rendre jaloux les journalistes de la Pravda…
Au risque de passer pour un vieux c… (je prends le risque), d’après les personnes interviewées sur les chaînes de télévision, les Français ont peur du déconfinement : les commerces et les entreprises se barricadent et pondent des protocoles de 50 pages aux mesures parfois ubuesques. Les « p’tits Français » connaissent par cœur les « gestes barrières » qu’ils récitent crânement devant la caméra et leurs parents ébaubis (enfin on l’imagine puisque leur visage est caché sous un masque porté fièrement).
Autant je comprends qu’une octogénaire nous explique qu’elle ne sort pas sans son masque avec deux flacons hydroalcooliques dans son sac et des lingettes désinfectantes dans les poches.
Par contre, je suis estomaqué, surpris, inquiet, etc. quand un + ou – trentenaire nous explique qu’il fait bien attention aux gestes barrières, qu’il a peur dés qu’il sort de chez lui et que le confinement devrait durer jusqu’à fin mai… C’est plus sûr !
Alors là je décroche complètement. À 20 ans je partais vendre (avec un camarade qui se reconnaîtra) des extincteurs en peine guerre civile au Liban pour finir par être recueilli par les phalangistes. Je n’en tire pas une gloire ! on en a vendu aucun. Ce que je veux dire, c’est que nous voulions voir du pays (en connaissant les risques) et non être confinés et protégés. (c’est la partie du post « vieux con »).
Je vais tenter un parallèle risqué.
Nous venons de « fêter » dernièrement les 66 ans de la bataille de Dien Bien Phu. Beaucoup de jeunes s’étaient engagés par conviction pour défendre une certaine idée de la liberté face au péril rouge et ils l’ont chèrement payée soit de leur vie soit par la captivité. En 2020, dans un pays « en guerre » contre un virus, on nous explique que les héros sont les caissières, les éboueurs, les soignants, etc. et que pour résister « il faut rester chez nous ». On nous sert des propos lénifiants et abrutissants et personne ne bouge comme si nous étions lobotomisés par notre peur.
Je vais essayer d’être plus lyrique : j’appelle tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette France frileuse où le pouvoir a été confisqué par une technocratie qui (à force d’ouvrir les parapluies) a réussi à mettre le pays dans une crise sans précédent et cela sans aucune raison à réagir vigoureusement.
Je ne sais pas comment sera le « monde d’après » mais je crains que ce soit le même mais en pire. À moins que nous réagissions collectivement pour arrêter ces pompiers pyromanes.
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