Le Royaume-Uni a accueilli une cinquantaine de migrants en provenance de Grèce sous couvert d’un programme facilitant le regroupement familial.
50 migrants transférés au Royaume-Uni depuis la Grèce
La Grèce arrivant à saturation quant à ses capacités d’accueil de migrants extra-européens arrivant illégalement sur son sol, les autorités du pays profitent du programme facilitant le regroupement familial dans d’autres États de l’Union européenne, permis par le traité de Dublin, pour tenter d’alléger un peu ses structures. Ce regroupement est alors autorisé lorsqu’un proche parent du demandeur se trouve déjà dans le pays de destination.
Le 11 mai, c’est un avion avec 52 migrants à son bord qui devait donc décoller d’Athènes pour rejoindre le Royaume-Uni. Si le vol a été organisé suite aux demandes des familles de migrants déjà installées sur le territoire britannique et avec le concours de l’ONG Safe Passage, le gouvernement britannique de Boris Johnson a lui aussi contribué à rendre ce transfert possible… Et ce, malgré la suspension des liaisons aériennes entre la Grèce et le Royaume-Uni depuis le mois de mars dernier en raison du Covid-19.
Le Brexit, une barrière migratoire… ou non ?
Cette cinquantaine de migrants fait ainsi partie d’un programme plus vaste dont l’objectif est de relocaliser environ 1 600 migrants « mineurs non accompagnés » dans d’autres pays de l’UE. Le Luxembourg en a déjà accueilli 12, l’Allemagne près de 50 et la Finlande une centaine au cours des prochaines semaines. 22 autres individus devraient aussi être redirigés depuis la Grèce vers la Suisse.
Parmi les passagers du vol vers le Royaume-Uni, il y a des personnes originaires de Syrie, de Somalie et d’Afghanistan. Mais, tandis que la période de transition depuis l’entrée en vigueur officielle du Brexit le 1er février dernier doit se terminer le 31 décembre prochain, cette arrivée de migrants permet une nouvelle fois de s’interroger sur la politique migratoire britannique à partir de 2021. Notamment si l’on se remémore les déclarations de Boris Johnson le 25 juillet 2019 devant la Chambre des communes. Il avait alors annoncé sa volonté de donner des papiers aux 500 000 immigrés extra-européens en situation illégale sur le territoire britannique en refusant leur expulsion.
Enfin, si le traité de Dublin ne sera plus applicable au Royaume-Uni après la période de transition, la question du Grand remplacement, déjà d’actualité bien avant l’arrivée de Boris Johnson, se fera, elle, de plus en plus menaçante dans les prochaines années. Compte tenu des éléments relevés précédemment, rien ne dit que le Brexit puisse (et veuille) enrayer le phénomène !
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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