Alors que l’université de Rennes 1 envisage un dispositif inédit pour organiser les examens de fin d’année à distance, la fédération des syndicats étudiants (FSE) de Rennes lance une pétition pour dénoncer la télésurveillance des étudiants, une pratique jugée « intrusive et liberticide ».
À l’heure où de nombreuses incertitudes règnent sur les modalités d’examen dans l’enseignement supérieur, l’université bretonne a décidé de miser sur la surveillance à distance des étudiant•es pour les examens de fin d’année. Un dispositif vivement critiqué dans cette pétition.
Selon le syndicat étudiant, le dispositif permettrait « à tout moment un contrôle aléatoire, avec, par caméra, un contrôle d’identité et un contrôle du lieu dans lequel on passe l’examen ».
Des conditions jugées aussi irréalistes en pratique par le syndicat étudiant qui rédige malheureusement dans un langage « inclusif », véritable répulsif, pour fédérer un mouvement de protestation de façon large : « Il est en effet irréaliste pour un.e étudiant.e de devoir être sur le qui-vive pendant tout un examen en cas de contrôle surprise et de devoir s’interrompre, le cas échéant, pour montrer son lieu d’étude et sa carte étudiante ».
Finalement, derrière ces critiques pratiques, la FSE Rennes rappelle que la surveillance à distance des étudiants qu’elle soit permanente ou momentanée « constitue une intrusion dans notre vie privée ». Une question qui n’est pas sans faire écho au débat national sur le respect des libertés privées face aux traçage numérique pendant la crise sanitaire.
La pétition lancée le 7 mai réunit à l’heure actuelle plus de 800 signatures sur Change.org.
Photo : DR
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