Dans le monde moderne, les grandes surfaces ont davantage d’importance que les églises. C’est ce que rappelle le confinement.
À l’initiative de Marc Le Fur (LR), député de Loudéac (22) et vice-président de l’Assemblée nationale, une tribune a été publiée dans Le Figaro (samedi 2 – dimanche 3 mai 2020). Les 67 parlementaires signataires s’inquiètent des restrictions apportées à la liberté de culte. « Le gouvernement a fait le choix d’un déconfinement progressif. Il édicte un ordre de priorités qui devient très vite un ordre d’importance », est-il rappelé. Effectivement le gouvernement prévoit la réouverture des salons de coiffure mais ne dit mot des cérémonies religieuses – par exemple, pas de rassemblement – ou très limité – à l’occasion des obsèques.
« L’interdiction de rassemblements dans les lieux de culte avant le 2 juin prochain, c’est-à-dire, notamment, après les grandes fêtes chrétiennes de l’Ascension et de la Pentecôte, est souvent vécue comme une humiliation et une atteinte inédite à la liberté de culte », soulignet également Marc Le Fur et ses amis.
Qu’en Bretagne, il n’y ait plus de messes d’enterrement « publiques », voilà qui est révolutionnaire. On devine le mécontentement- des familles catholiques et de tous ceux pour qui assister aux obsèques appartient à la vie sociale.
On sait que Loïc Chesnais-Girard, président du conseil régional de Bretagne, manœuvre en ce moment pour obtenir la réouverture des plages. Son grand argument : laissons les maires décider de la chose. Pourquoi ne tient-il pas le même discours à propos des églises ?
Bernard Morvan
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