Les personnes dont les voitures ont été confisquées juste avant le confinement sont inquiètes, et on les comprend : après deux mois de confinement, les frais de fourrière peuvent coûter excessivement cher. À l’approche du déconfinement le 11 mai, la Ligue de Défense des Conducteurs et les avocats de l’Automobile Club des Avocats demandent donc l’annulation des frais journaliers de fourrière correspondant à la durée du confinement.
« Un grand nombre de fourrières ont fermé leurs portes au public, depuis le début du confinement. À Paris, par exemple, toutes les fourrières et préfourrières sont fermées depuis le 25 mars 2020. De nombreux automobilistes ont ainsi été empêchés de récupérer leur véhicule mis en fourrière et ne pourront en reprendre possession qu’à réouverture. Or, rappelons que les fourrières font payer aux automobilistes, lorsqu’ils viennent récupérer leur véhicule, des frais journaliers, qui s’accumulent donc jour après jour » explique l’association de défense des automobilistes.
Dans la plupart des villes de France, les tarifs s’élèvent à la somme de 6,36 € par jour pour une voiture, et 3 € par jour pour un deux-roues. Mais à Paris, ces frais atteignent 29 € par jour (soit un total de 1 363 € pour un véhicule immobilisé en fourrière depuis le 25 mars).
« Les automobilistes vont-ils devoir payer des frais pour toute la durée de garde en fourrière, alors qu’ils ne pouvaient tout simplement pas aller chercher leur véhicule pendant le confinement en raison de la fermeture des fourrières ? » s’interroge la Ligue de Défense des Conducteurs.
Selon Matthieu Lesage, avocat et vice-président de l’Automobile Club des Avocats : « Il serait injuste que les automobilistes venant récupérer leur véhicule quand les fourrières rouvriront leurs portes, soient obligés de régler les frais correspondant aux jours de garde en fourrière pendant la durée du confinement ».
Espérons, pour les automobilistes, que les fourrières jouent le jeu, un peu comme l’aéroport de Brest a décidé de le faire vis-à-vis des usagers ayant leurs voitures sur le parking de ce dernier, avec des prix qui, en tant normal, relèvent déjà du racket, mais qui après deux mois de confinement, pourraient exploser.
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