Comment les entreprises doivent-elles se préparer au déconfinement à partir du 11 mai ? Le ministère du Travail a publié un protocole à respecter.
Déconfinement : protocole en sept parties pour les entreprises
La date du déconfinement approchant, les entreprises françaises se préparent à la reprise de leurs activités. Mais cette dernière va devoir se faire dans le respect d’un certain nombre de règles.
Le ministère du Travail a ainsi publié un protocole national de déconfinement le 3 mai afin de préciser la doctrine générale de protection collective que les employeurs du secteur privé doivent mettre en place. Et ce, qu’il s’agisse des entreprises comme des associations, quelles que soient leur taille, leur activité et leur situation géographique. Ce protocole est censé garantir la protection de la santé des salariés de ces structures lors de la reprise d’activité. Il se divise en sept parties traitant des points suivants :
- Recommandations en termes de jauge par espace ouvert
- Gestion des flux
- Équipements de protection individuelle
- Tests de dépistage
- Protocole de prise en charge d’une personne symptomatique et de ses contacts rapprochés
- Prise de température
- Nettoyage et désinfection des locaux
Par ailleurs, ce protocole est complété par 48 guides métiers élaborés par le ministère du Travail en partenariat avec les fédérations professionnelles et les partenaires sociaux. D’autres guides devant être à leur tour publiés au cours des prochains jours.
Quelles mesures dans les grandes lignes ?
Que retenir de ces mesures prochainement mises en place sur le plan pratique ? En préambule, les autorités insistent sur le fait que le télétravail doit rester la norme lorsque c’est possible. Autre élément prépondérant, les entités prévoyant le retour de leurs salariés à partir du 11 mai doivent garantir à ces derniers une zone de 4 m² par individu minimum, afin de « garantir une distance minimale de 1 mètre autour d’une personne ». Les employeurs devront aussi assurer la gestion des flux et des sens de circulation pour éviter les croisements. Y compris dans les ascenseurs et les autres espaces communs.
Quant aux masques, leur port par les salariés sera obligatoire lorsque les règles de distanciation sociale ne pourront pas être respectées. Il revient à l’entreprise de fournir ces masques à son personnel. En revanche, le protocole déconseille de porter des gants, conférant selon lui « un faux sentiment de protection » car étant eux-mêmes « vecteurs de transmission » du Covid-19.
Les horaires seront également à réorganiser pour éviter un trop fort croisement des employés et les arrivées nombreuses dans les locaux de l’entreprise. Des locaux qui devront également être désinfectés quotidiennement. Tout comme les poignées de porte, les interrupteurs et les rampes d’escalier.
Enfin, l’État ne compte pas imposer la prise de température des salariés car jugée comme étant trop intrusive, le personnel étant simplement « invité » à mesurer lui-même sa température « en cas de sensation de fièvre ». Cet ensemble de mesures n’est pas à prendre à la légère par les chefs d’entreprises car le non-respect de celles-ci engagera leur responsabilité civile et pénale.
AK
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/HolgersFotografie)
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