La Ligue contre le cancer exige la gratuité des masques préventifs, notamment pour les personnes malades et les soignants, explique-t-elle dans un communiqué adressé à la presse :
« Le masque est « un soin préventif ». Il est donc primordial pour toutes les personnes fragiles d’avoir accès aux masques, que ce soit à domicile ou pour leurs déplacements, et ce, gratuitement et facilement. Elles doivent déjà lutter contre la maladie, sont plus fragiles vis-à-vis du Covid-19 et ont peur d’être abandonnées. Doit-on rajouter encore une difficulté pour les personnes malades ? Seront-elles encore une fois oubliées ? Aucune disposition n’a été jusqu’à présent, mise en œuvre pour toutes les personnes fragiles en ALD ou situation analogue. La Ligue contre le cancer ne peut laisser se perpétuer cette injustice et réclame avec force une prise en charge à 100% des masques filtrants, que ce soit pour les soins à domicile ou pour l’ensemble de leurs déplacements.
Pour Les personnes malades fragiles, type ALD, la gratuité des masques est une évidence. Ne pas les protéger serait un déni du droit des plus fragiles à une politique sanitaire et sociale précautionneuse et bienveillante. Les masques doivent être un droit gratuit, accessible et disponible sans délai » peut-on lire.
Et Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer de s’indigner : « Je ne peux comprendre, je ne peux accepter que les personnes malades soignées pour un cancer et plus largement toutes les personnes fragiles traitées pour une maladie type ALD, ne bénéficient de masques protecteurs et cela gratuitement, facilement, en quantité suffisante. Cela vaut pour les personnes qui leur viennent en aide. On s’apprêtait il y a peu à « les assigner à résidence » et on ne saurait les protéger ? Les inquiétudes qui sont exprimées par les personnes dont s’occupent la Ligue sont extrêment vives et l’émotion est intense »
A partir du 11 mai, le port du masque sera obligatoire pour :
- Les enseignants, les professionnels de la petite enfance
- Les collegiens
- Les chauffeurs (bus, taxi, etc…)
- Les usagers des transports en commun,
- Les clients de certains commerces,
Mais rien n’est en effet prévu pour les millions de Français atteints d’une maladie chronique ?
« Le gouvernement et les autorités de santé doivent y remedier au plus vite. C’est une ardente obligation morale et sanitaire. Masques grand public en prix libre, masques chirurgicaux dont l’utilisation ne peut excéder 4 heures, prix fixé à 95 cts l’unité = comment feront les plus précaires et les plus fragiles pour s’en procurer ? Ne s’agit-il pourtant pas d’un produit de santé ? Les inégalités se creuseront encore alors que des injonctions au port du masque obligatoire sont prévues, en particulier dans les transports… Que de contradictions et de risques qui pèsent une fois encore davantage sur les publics les plus fragiles ! » conclut le communiqué.
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