Avec l’arrivée des beaux jours, les graminées font leur grand retour dans l’Hexagone. Leur concentration est désormais en hausse et le risque d’allergie au pollen est particulièrement élevé dans l’ouest, le centre et l’est du pays. Le Réseau national de surveillance aérobiologique a d’ailleurs rehaussé, le 24 avril dernier, le risque allergique de « moyen » à « élevé » dans les zones touchées.
Le pollen est de retour dans nos contrées
Nez qui coule, démangeaisons, éternuements, toux… Pas de doute, les pollens viennent de poser leur valise avec l’arrivée des premiers rayons de soleil printaniers.
Selon la carte publiée par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) jeudi 30 avril, le risque allergique dû aux pollens est actuellement élevé dans une grande partie du pays. Ce risque élevé est surtout dû aux pollens de graminées. De fortes concentrations de pollens de chênes et de pollens d’oseilles ont également été constatées sur la majeure partie du pays.
« Niveau élevé dans l’ouest »
Pour ces premiers jours de mai, les allergiques seront particulièrement gênés par les pollens de graminées déjà très présents dans l’air sur tout le territoire, « avec un risque de niveau élevé dans l’ouest, le centre et l’est du pays et un risque de niveau moyen dans le nord et autour de la Méditerranée », indique le RNSA.
Du côté des pollens de chêne, si pour l’heure le niveau demeure élevé, le risque d’allergie dans le pays « ne dépassera pas le niveau moyen ». Il en va de même pour les pollens de plantain et d’oseille.
Les pollens de pariétaire (urticacées) eux « montent en puissance et gêneront les allergiques avec un risque d’allergie de niveau élevé dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales et moyen ailleurs sur le pourtour méditerranéen ».
Le RNSA note par ailleurs une abondance des pollens de pinacées (pin, sapin, épicéa), ces petits pollens à l’origine de nuages jaunes caractéristiques, qui « fort heureusement ne sont pas allergisants ».
Quid du coronavirus ?
Malgré l’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement en France, il est recommandé à toute personne allergique de suivre ses traitements et de consulter son médecin dès l’apparition des premiers symptômes. En effet, en pleine épidémie de Covid-19, certains hésitent désormais à prendre leur traitement par crainte de favoriser l’infection ou de passer à côté de symptômes de la maladie virale causée par le coronavirus
« Dans l’allergie, il n’y a pas de température, pas de tableau infectieux, pas de fièvre, pas de frissons et généralement les patients n’ont pas non plus de fatigue intense, ni de perte d’odorat comme cela été signalé dans le Covid-19 », explique ainsi à l’AFP relayée par Le Parisien, la Pr Chantal Raherison, présidente de la Société de pneumologie de langue française.
Et la spécialiste de rajouter pour ceux dont l’allergie à la saison des pollens n’a pas forcément été diagnostiquée : « si on se met à avoir des sifflements expiratoires dans la poitrine, une toux, plutôt sèche, quinteuse, pouvant se manifester la nuit, qui augmente avec le rire, à l’exercice… C’est une manifestation respiratoire de l’allergie souvent améliorée par la Ventoline, un bronchodilatateur ».
Pollen : soulager les symptômes
Ainsi, en cas d’allergie, il ne faut pas hésiter à prendre son traitement anti-allergie (antihistaminiques…) pour soulager les symptômes liés à l’exposition aux pollens, avec pour les asthmes allergiques, son traitement de fond (corticoïdes inhalés…). Si malgré tout, les choses ne vont pas mieux, s’il y a des signes inhabituels, il faut rapidement contacter son médecin.
Par ailleurs, pour diminuer les gênes, il est également conseillé de se rincer les cheveux dans la soirée, d’aérer son intérieur au moins 10 min par jour avant le lever et après le coucher du soleil, d’éviter de sécher son linge à l’extérieur et de garder les vitres de sa voiture fermées.
AK
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