Avertissement : La pandémie n’évoluant que peu et très lentement d’un jour à l’autre, le point de situation statistique sur les données déclarées par les pays affectés ne sera plus quotidien. Il sera désormais réalisé les mardis, jeudis et samedis à 0h00 GMT. Prochain point : celui du mardi 5 mai.
Le point sur la situation au 2 mai 0h00 GMT
Depuis le début de l’épidémie :
212 pays ou territoires ou bateaux (2) ont été affectés par le virus, pour 3 398 473 cas déclarés.
239 448 décès (+ 5 624 hier) ; 1 080 101 guérisons (+ 41 046 hier) ;
2 078 924 patients en cours de traitement (+ 47 589 hier), dont 50 956 en état critique (+ 399 hier).
A noter que :
8 pays ou territoires ne seraient toujours pas affectés par l’épidémie à ce jour (Corée du Nord,Turkménistan, Lesotho, Tonga, Salomon, Îles Marshall, Micronésie, Palaos)
4 pays qui ont été affectés ne le sont plus, par guérison des cas enregistrés. (Saint Barth, Groenland, Anguilla, les Falklands). 3 pays qui en étaient sortis sont retombés dans l’épidémie (Yemen, Mauritanie et Sainte Lucie, 1 cas par pays)
63 pays ou territoires ont eu de 1 à 100 cas détectés depuis le début de l’épidémie (30 d’entre eux ne comptent aucun décès, et les 32 autres ne comptent, au total, que 101 décès.)
60 pays ou territoires comptent entre 101 et 1000 cas détectés depuis le début de l’épidémie pour un total de 914 décès.
Sur les 210 pays ou territoires ayant été concernés par l’épidémie, 141 ont déclaré de 0 à 50 décès.
- 5 624 nouveaux décès du coronavirus déclarés le 1er
- 22 pays (+ Portugal et Équateur) ont déclaré plus de 1 000 décès depuis le début de l’épidémie: dans l’ordre des pertes (USA, Italie, Espagne, France, Royaume Uni, Belgique, Allemagne, Iran, Chine, Pays Bas, Brésil, Turquie, Canada, Suède, Suisse, Mexique, Irlande, Inde, Russie, Pérou, Équateur, Portugal).
- Sur les 239 448 décès enregistrés dans le monde depuis le début de l’épidémie, 220 030 l’ont été dans ces 22 pays (94,8 %) et 207 122 (86,5%) dans les pays occidentaux (US, UE, OTAN).
- 4 214 des 5 624 décès déclarés hier (74,9%) sont « US, UE, OTAN ». C’est ce camp qui paye aujourd’hui et payera demain le prix le plus fort tant sur le plan humain que sur le plan économique (récession + crise économique probable)
Au niveau de la planète, l’épidémie reste très vive tant aux USA qu’au Royaume Uni. Elle s’étend progressivement en Amérique latine et particulièrement au Brésil où elle devient préoccupante. Elle reflue ailleurs en Europe.
Dans les prochains jours, les bilans devraient s’alourdir encore aux USA et au Royaume Uni et au Brésil. Les caps des 250 000 décès et des 3,5 millions de cas seront franchis ce dimanche 3 mai.
Les bilans les plus lourds de la journée d’hier restent ceux des USA, du Royaume Uni et du Brésil. Ces pays ont déclaré hier, à eux trois: 51,4% des nouveaux cas, 55,9% des nouveaux décès et 51,3% des cas critiques de la planète.
Un tableau du bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde permet de réaliser celles qui s’en sortent bien, pour l’instant, et celles qui ont souffert et continuent de souffrir.
L’Asie, à l’exception de la Turquie, de l’Iran, du Japon, de l’Inde et du Pakistan, est quasiment sortie de l’épidémie. Sa part dans le bilan se réduit peu à peu. La part du continent américain (Nord et Sud) et de l’Afrique s’accroît très progressivement. L’analyse du tableau ci dessus montre que les pays en développement, les plus pauvres, s’en tirent mieux que les pays riches qui ont pourtant les moyens de mieux soigner. Avec 23,94% des cas déclarés, les pays en développement n’enregistrent que 13,74% des décès ….
Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) nous apprend que, chaque année, la grippe saisonnière est responsable de 5 millions de cas « graves » qui entraînent entre 280 000 et 600 000 décès. Le Covid-19 n’a, à ce jour, affecté que 3,4 millions de personnes (testées) dont près de 510 000 cas graves qui se sont traduits par 240 000 décès.
La situation par pays :
Les USA ont enregistré hier, à eux seuls, plus du tiers des cas Covid de la planète. Ils ont les pertes les plus élevées (près de 66 000 décès). Celles ci restent toujours proche des 2 000 décès/jours. Le nombre de patients en cours de traitement s’établit à plus de 900 000. Il a fortement augmenté hier (+ 25 000). Celui des cas critiques, en augmentation lui aussi, reste très élevé à près de 16 500. Les USA ne sont pas au bout de leur peine ….
La situation du Royaume Uni continue de se détériorer. Le nombre de patients traités a augmenté de 5 500 hier pour atteindre près de 150 000. Au rythme où vont les choses, le Royaume Uni dont les pertes ont déjà dépassé celle de l’Espagne, devrait détrôner l’Italie en début de semaine prochaine pour le bilan le plus lourd des pertes en Europe et prendre la 2ème place mondiale, derrière les USA. Il n’a pas encore franchi le pic de l’épidémie.
La situation du Brésil devient préoccupante. Le nombre de nouveaux cas et de décès augmente sensiblement. Le nombre de cas critiques est très élevé, le second derrière les USA à 8 328. Le nombre de décès devrait encore augmenter dans les jours à venir.
La situation de la France continue de s’améliorer. Le nombre de nouveaux cas, de cas critiques et de décès sur 24 heures, a fortement baissé. Le taux de mortalité de la France est, à ce jour, de 377 décès par million d’habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 30,7 . Ce bilan en pertes humaines est le 5ème de la planète.
Alors que l’épidémie s’achemine vers sa fin, la France se met « enfin » à tester. Son compteur s’est débloqué hier. Avec 11 101 tests par million d’habitants, la France a amélioré son classement mondial pour cette activité cruciale recommandée par l’OMS dès le 17 mars. Elle est passée de la 65 ème, à la 60 ème place… Si elle poursuit son effort, la France pourrait même atteindre, en fin d’épidémie, le nombre quotidien de tests qu’elle aurait dû réaliser au début, pour espérer sauver un maximum de vies. A ce jour, son nombre de tests par million d’habitants est 4 fois moindre que celui du Portugal, derrière celui de la Turquie et au niveau de celui du Pérou : encore trop peu et surtout beaucoup trop tard pour une grand pays développé. En cause, la décision beaucoup trop tardive du ministère de la Santé pour exploiter les capacités existantes des laboratoires vétérinaires).
Avec un taux de guérison, à ce jour, de 30% des cas déclarés, au niveau national, la France fait moins bien que l’Italie qui a guéri 37,7% de ses patients, que l’Espagne qui a en déjà guéri 58,6%. Elle a beaucoup moins guéri que l’Allemagne qui a déjà renvoyé 77,5% de ses patients chez eux, que la Suisse qui en a guéri 80,5%, que l’Autriche qui en a guéri 84,4%, etc.
Les situations de l’Italie et de l’Espagne s’améliorent , avec une baisse des cas critiques, des décès stables qui restent sous la barre des 300/jour et une hausse sensible des guérisons.
La situation de l’Allemagne poursuit son amélioration sur tous les indicateurs alors même qu’elle déconfine : cinq fois plus de guérisons que de nouveaux cas hier, baisse sensible du nombre des patients sous traitement (- 2 800 hier).
Les situations de la Turquie, de la Belgique, de la Suisse, de la Suède, de l’Iran, du Canada, de l’Inde et de l’Irlande sont stables, celle de la Russie se détériore. A noter que pour l’Iran et la Turquie le nombre de guérisons est désormais plus important que celui des nouveaux cas. Si les pertes restent très importantes pour un petit pays comme la Belgique et importantes pour l’Irlande, la Suisse et la Suède, elles restent faibles pour l’Iran, la Turquie et le Canada et très faibles pour la Russie.
La Russie teste toujours beaucoup (190 000 tests hier), d’où un nombre très élevé de nouveaux cas détectés (encore 2ème derrière les USA à près de 8 000). Ce qui reste préoccupant, pour elle, c’est le nombre élevé des cas sérieux ou critiques. Le nombre des décès ira croissant dans les jours qui viennent.
Le Portugal et l’Équateur ont passé le cap des 1 000 décès le 1er mai.
L’épidémie s’étend très clairement en Amérique latine. C’est vrai au Brésil, mais aussi au Mexique, au Panama, en Équateur, au Pérou et au Chili.
Les taux de mortalité par million d’habitants des 22 pays ayant dépassé les 1000 décès, dans le tableau ci dessous, donne une petite idée des zones géographiques les plus touchées et de la qualité de la gestion de l’épidémie par les gouvernances de chacun des États.
Pour mémoire, le taux de mortalité Covid-19 est de 30,7 décès par million d’habitants au niveau mondial.
Le tableau présenté ci après ne comporte que les 69 états ou territoires ayant enregistré plus de 2 000 cas. Il représente plus de 99 % du bilan des pertes humaines déclarées de la pandémie.
Il est suivi du tableau habituel de données concernant l’Europe et l’UE.
L’Europe (et l’UE) face à l’épidémie
Rappel : à ce jour, le taux «mondial» de mortalité du Covid-19 est de 30,7 décès par million d’habitants
Général (2s) Dominique Delawarde
Photo d’illustration : DR
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