La crise du transport aérien causée par la pandémie de Covid-19 va contraindre plusieurs compagnies à supprimer des emplois, à commencer par Ryanair.
3 000 emplois supprimés chez Ryanair
Des milliers d’emplois vont être supprimés chez Ryanair et Aer Lingus, ces deux compagnies aériennes irlandaises étant toujours confrontées à une immobilisation au sol de la quasi-totalité du trafic aérien en raison de la pandémie de Covid-19.
Ryanair a ainsi annoncé le 1er mai dans un communiqué qu’elle prévoyait de supprimer 3 000 emplois, principalement des postes de pilotes et de personnels de cabine, d’appliquer des réductions de salaire allant jusqu’à 20 % et de fermer un certain nombre de bases aériennes en Europe en raison de la crise. Elle a ajouté qu’il faudra au moins deux ans pour que la demande des passagers et les prix retrouvent leurs niveaux d’antan, « au plus tôt » à l’été 2022.
Quant à Aer Lingus, bien qu’aucune annonce officielle n’ait encore été faite, il est entendu que la compagnie aérienne cherche des moyens de réduire davantage ses coûts en raison des effets de la pandémie sur ses activités. Jusqu’à 20 % des effectifs pourraient connaître un licenciement, ce qui représenterait environ 900 personnes sur les 4 500 employés.
La tonalité est similaire chez British Airways, faisant partie du même groupe IAG (International Airlines Group) comprenant aussi Iberia et Vueling. IAG annonçant le 28 avril que British Airways allait supprimer 12 000 emplois sur un total actuel de 42 000 salariés.
100 millions d’euros de pertes
Chez Ryanair, on explique que cette suppression d’emplois est destinée à permettre à la compagnie de « survivre » dans ce contexte de crise inédite du transport aérien. Une réduction des effectifs qui porte donc sur 15% du nombre total d’employés, à savoir 19 000.
Michael O’Leary, PDG de Ryanair et personnage haut en couleurs que nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer, a justifié cette décision au micro de la BBC en expliquant que ces licenciements représentent « le minimum dont nous avons besoin pour survivre les 12 prochains mois ». Et d’avertir qu’en cas de non-retour du trafic à la normale, Ryanair pourrait « avoir à annoncer davantage de suppressions ».
Par ailleurs, Michael O’Leary, dont la rémunération a été réduite de 50 % pour les mois d’avril et mai, a accepté de prolonger cette réduction de 50 % pour le reste de l’exercice comptable, jusqu’en mars 2021. Ryanair a aussi indiqué que 99 % de ses vols étaient suspendus jusqu’en juillet prochain. La compagnie irlandaise a également été contrainte d’annuler certaines commandes de nouveaux avions auprès de Boeing. La pandémie de coronavirus aurait d’ores et déjà causé une perte nette de 100 millions d’euros à Ryanair au titre des mois d’avril à juin 2020.
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