La distribution d’argent public à tout rompre va se tarir début juin, et le chômage partiel sera impacté. Actuellement, le dispositif est pris en charge à 100% par l’État, jusqu’à un plafond de 4,5 SMIC et permet aux salariés de toucher 84% de leur salaire net.
Mais avec le déconfinement programmé à partir du 11 mai, les entreprises devront recommencer à payer.
En temps normal, en effet, lorsqu’une entreprise met ses équipes au chômage partiel, elle prend en partie en charge le salaire des employés concernés. Ce salaire baisse à 84% du salaire net dès lors qu’il dépasse le SMIC. Or, durant la crise sanitaire, l’État remboursait à 100% ce reste à charge, notamment parce que les entreprises ont été contraintes de fermer du fait de la mise en place du confinement.
« Il ne s’agit pas de revenir au système précédent, mais simplement d’augmenter le reste à charge pour les entreprises. Cela concernera toutes les demandes et pas uniquement celles faites à partir du 1er juin », a précisé le ministère du Travail. En somme, au lieu d’une prise en charge à 100% par l’État, le chômage partiel pourrait n’être pris en charge qu’à 70%, puis 50% et ainsi de suite.
Les discussions seront validées ce jeudi 30 avril 2020 entre le gouvernement et les partenaires sociaux et devraient concerner tous les salariés au chômage partiel…y compris ceux dans des entreprises qui ne peuvent pourtant pas réouvrir (comme les cafés, hôtels et restaurants….)
Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef, a déclaré sur Twitter que « c’est une énorme source d’inquiétude pour les chefs d’entreprise terriblement éprouvés par la crise et donc la situation va rester précaire après, voire longtemps après le 1er juin. Ne gâchons pas les efforts faits jusqu’à maintenant ».
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