Alors que le confinement a considérablement restreint les déplacements des véhicules depuis le 17 mars, l’UFC-Que Choisir rend publique une étude qui appelle les pouvoirs publics à imposer aux assureurs automobiles de rétrocéder les économies liées au confinement par une baisse de 2,2 milliards d’euros des cotisations.
Parallèlement, l’association appelle les assurés à écrire à leur assureur en utilisant le courrier-type mis à disposition sur son site pour réclamer une diminution de leur cotisation.
« L’assurance repose sur un transfert de risques. Les consommateurs versent leurs cotisations en couverture d’un dommage incertain. En contrepartie, les assureurs s’engagent à les indemniser et fixent leurs tarifs selon leur anticipation des sinistres. Alors que les restrictions de déplacement du confinement sont sans précédent, les tarifs des assurances automobiles pour 2020 sont désormais obsolètes.
En effet, depuis les restrictions de déplacements, la fréquence des accidents corporels a chuté de 91 %7 et devrait rester durablement en deçà de sa moyenne historique. A partir de trois scénarios de reprise du trafic, l’UFC-Que Choisir estime que la baisse des indemnisations pourrait générer une économie allant de 1,4 à 2,3 milliards d’euros au profit des assureurs. Selon son scénario médian, qui prévoit un retour à la normale à horizon mi-juillet, l’association table sur une baisse des indemnisations de l’ordre de 1,8 milliard d’euros » explique l’UFC qui demande aux pouvoirs publics que les économies des assureurs bénéficient intégralement aux assurés et appelle à une réduction de 2,2 milliards d’euros des cotisations, soit une baisse de 50 euros par automobile et 29 euros par moto.
C’est exactement ce qu’a fait la MAIF à ce jour, seul assureur à avoir procédé de cette façon.
Illustration : DR
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