« Il faut être économe de son mépris car les nécessiteux abondent. » (François Mitterrand)
Et une nouvelle affaire médiatique et un nouveau lynchage ! Après Benjamin Griveaux, après de multiples personnalités publiques « rattrapées par la patrouille », voici que François Asselineau, patron de l’UPR, est accusé de harcèlement et d’affaires graveleuses par certains membres de son parti sur fond…de divulgation de mails privés.
Une affaire nauséabonde de plus, qui permet, à nouveau, de juger de l’état d’esprit immonde que notre système a fabriqué chez certaines personnes qui, dès qu’elles se sentent encouragées par la meute, se réjouissent de pouvoir lyncher un homme à terre.
Que se passe-t-il ? Une trentaine de cadres du mouvement UPR, dont la moitié fait partie du bureau national (qui compte au total 29 membres), affirment que « des faits d’une exceptionnelle gravité ont été portés à la connaissance des membres du bureau national ». « Nous avons connaissance de documents et de témoignages indiquant l’existence de relations particulières et plus qu’insistantes de votre part » à l’égard de collaborateurs de l’UPR, « et ce dans le cadre professionnel, qui a été source de graves souffrances psychologiques », affirment les signataires de la lettre. Ils comparent ces agissements « absolument intolérables et irréparables » à « l’affaire des costumes de M. Fillon ou des mœurs de MM. Strauss-Kahn et Griveaux » lit-on dans 20 minutes.
A ce jour pourtant, aucune plainte n’a été déposée. Mais certains vendeurs de papier (peut-on réellement appeler ces mouches à m….des journalistes ?) ont sauté, à nouveau, sur l’occasion. Un homme déjà mal aimé par le système se retrouve à poil (c’est le cas de le dire ? Humour humour…), balancé en interne sur la base de correspondances privées (comble de l’ignominie), alors vous comprenez, il faut faire un article. Avant même d’avoir éventuellement laissé la justice faire son travail, ce qui normalement prime dans un Etat de droit.
Finalement, ces gens qui pourront sans doute avoir la peau d’Asselineau, en attendant le prochain sur la liste, quelle que soit son étiquette politique ou son statut, ne valent pas mieux que les racailles qui ont lynché un homme au mois d’Avril à Villejean, à Rennes, à 15 contre un. Car les sauts de la racaille à pieds joints sur la tête d’un homme à terre sont de la même nature que les actes de lynchage de ceux qui n’ont pas l’excuse d’avoir un QI de poule et un ministre de l’Intérieur qui les excuse.
Ils ne valent pas mieux que toutes ces #balancetonporc, #metoo et autres résistantes de la dernière heure, qui profitent de la meute pour assouvir leurs penchants les plus ignobles, tout en ayant en plus l’impression de servir une juste cause.
Quels que soient les griefs qu’ils peuvent avoir vis à vis de leurs proies respectives, ces gens sont fabriqués dans la même substance, visqueuse et puante. Ils sont la lie de l’humanité.
Il fût un temps pas si lointain où ces affaires se réglaient à la loyale, en un contre un, armes à la main, avec un arbitre et des témoins. Mais ces lâches, qui vous condamnent parce que vous entendez défendre votre foyer contre des malfrats, ou votre honneur contre des salauds, se délectent pourtant de pouvoir commettre bien pire sous anonymat….
Notre société a préféré évincer le duel, pour se régaler du lynchage collectif. Et qu’importe si ceux, qui y participent ou y contribuent, y laissent leurs âmes, décidément bien noires…
Qu’ils aillent au diable.
YV
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