A qui va-t-il falloir adresser la facture ? Selon une étude publiée par le Comité régional du tourisme de Bretagne, les deux mois de confinement conduiront à une perte de près de 800 millions d’euros pour la région Bretagne.
Une région qui pourtant, avec les mesures adéquates (blocage des transports à destination de la Bretagne, blocage des principales voies d’accès) aurait pu se déconfiner plus tôt, bien avant le 11 mai, question de volonté politique.
Le Comité régional du tourisme explique :
4/5 des entreprises employant des salariés optent pour le chômage partiel a minima pour une partie de leurs équipes, même s’il existe des différences selon les secteurs : 94 % des hôtels, 50 % des campings, 60 % des équipements culturels et de loisirs. Ainsi, on estime qu’actuellement entre 20 000 et 25 000 salariés sont concernés par le chômage partiel lié à l’arrêt de l’activité touristique. (…) Environ 80 000 contrats saisonniers sont signés chaque année dans la région, certains commençant dès le mois de mars. Si 60 % des entreprises du secteur attendent encore d’en savoir plus sur les mesures de déconfinement, 32 % d’entre elles décalent les dates de début de contrat (et donc en réduisent la durée) et 16 % annulent une partie de leurs recrutements.
En mars toujours, environ 75 % des entreprises bretonnes du tourisme affichent des pertes de chiffres d’affaires supérieures à 50 % (30 % supérieures à 75 %).
Et pour l’été à venir, catastrophe : « Les réservations pour les mois d’été sont très en deçà des niveaux habituellement observés à cette période pour 70 % des acteurs de la filière qui ont déjà enregistré de nombreuses annulations pour les mois à venir. 3/5 des professionnels ont aussi enregistré plus de 75 % d’annulations des activités / séjours réservés en amont au mois de mai, quelles que soient les clientèles. Au mois de juin, cette proportion atteint déjà 2/5. »
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Photo : DR
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