Depuis le début de la pandémie de coronavirus et de la crise économique qui en découle, provoquée par le confinement et par le Gouvernement, ce dernier n’a de cesse de sortir le chéquier. En cette période de travail au potager, l’arrosage se multiplie, mais à la fin, il faudra bien que quelqu’un paye cet argent qui sort subitement des caisses de l’Etat, à destination de nombreuses catégories de la population. Les fumeurs eux, vont possiblement payer une partie de ces frais. Explications.
Une nouvelle taxe sur le tabac est en effet prévue afin de faire rentrer un peu d’argent dans les caisses de l’Etat. On comprend dès lors pourquoi les bureaux de tabac restent ouverts, alors que le Gouvernement prétend confiner tout le monde pour la bonne santé de la population…qui peut donc fumer pour tenter de faire partie des 75 000 morts par an estimé liés au tabac…
Le site économie Matin explique la combine : « L’amendement n° 431 du projet de loi de finances rectificatives pour 2020 a été adopté le 16 avril 2020. Il prévoit, comme l’explique l’exposé sommaire, « d’élargir la déductibilité fiscale des abandons de créances aux abandons de loyers ». Un amendement destiné aux « entreprises locatrices », donc aux entreprises qui louent leurs locaux, ainsi qu’à leurs bailleurs.
Encore une fois, les particuliers ne sont pas concernés par une mesure d’abandon des loyers, qu’ils louent auprès de grandes sociétés foncières ou auprès de particuliers : les ménages continuent de payer leurs loyers comme si la crise n’était pas là.
Avec l’amendement, les créances abandonnées « ne constitueront pas des revenus imposables » : or, en théorie, simplement abandonner un loyer auquel on a droit peut, en réalité, être imposé. L’abandon de loyers ne donne pas droit à la déductibilité, ce que finalement prévoit l’amendement pour la période allant du 15 avril 2020 au 31 juillet 2020.
Pour éviter que les caisses de l’Etat, déjà très sollicitées, ne se vident encore plus, l’amendement prévoit que « la perte de recettes pour l’Etat est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575A du Code général des impôts. »
Ces deux articles correspondent aux taxes prélevées… sur les produits à base de tabac. Ce sont des taxes payées, en réalité, par les cigarettiers mais ces derniers répercutent toujours la hausse des taxes sur les consommateurs »
L’amendement prévoit donc une nouvelle taxe sur le tabac pour compenser la perte, en termes d’impôt, de cette mesure d’abandon de loyers. Ce seront donc les cigarettiers qui devront payer. Mais ces derniers ne manqueront pas de faire augmenter le prix des cigarettes en conséquence : ce seront donc les Français fumeurs qui paieront.
Au final, les plus pauvres vont donc payer la facture, si l’on se fie aux statistiques : 40% des Français à faibles revenus fumaient en 2016 (20% seulement de hauts revenus…). Quand on vous dit que l’Etat récupère toujours ses billes malgré les effets d’annonce visant surtout à assurer la paix sociale….
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