La commune de Brest a décidé de distribuer des chèques alimentaires aux familles qui ont des enfants inscrits au restaurant scolaire et qui bénéficient de repas gratuits ou à prix réduit le midi habituellement. En temps normal, près de 25 % des enfants scolarisés dans les écoles publiques peuvent se restaurer gratuitement à la cantine. Une aide exceptionnelle a donc été mise en place pour ne pas trop déstabiliser le budget des parents qui font parfois face à des pertes de revenus.
Des chèques alimentaires pour les familles de Brest
A Brest, le comité de suivi de la crise du Covid-19, présidé par le maire Françaois Cuillandre, a décidé de distribuer des chèques alimentaires. Depuis la fermeture des écoles et le confinement national, les enfants qui mangeaient le midi au restaurant scolaire déjeunent désormais à leur domicile, à la charge totale de leurs parents. Par conséquent, les familles qui bénéficiaient de repas gratuits voient leur budget alimentaire augmenter, alors que certaines subissent des pertes de revenus à cause de la pandémie (licenciement, chômage partiel, etc). Ainsi, une aide exceptionnelle sera distribuée sous forme de chèque directement dans la boîte aux lettres des familles concernées, c’est-à-dire celles dont les repas en restauration scolaire étaient totalement gratuits. On compte alors 1181 enfants bénéficiaires de ce dispositif dans 774 familles. De plus, les enfants pour lesquels les repas étaient facturés au prix les plus bas recevront également des chèques alimentaires (1036 enfants dans 660). Au total, plus de 2200 enfants sur les 6500 qui déjeunent au restaurant scolaire dans les écoles publiques de Brest sont concernés par cette mesure.
Cette aide représente un chèque de 150 euros par enfant scolarisé pour les familles qui bénéficiaient des repas gratuits. Pour ceux qui étaient facturés au prix les plus bas, le chèque est de 120 euros. Au total, cette initiative représente un budget d’environ 300 000 euros pour la commune. Néanmoins, elle permet de soulager les familles qui font face à des pertes de revenus voire à des licenciements. On observe des changements de comportements alimentaires depuis le début du confinement pour des raisons financières, mais aussi par crainte de la pénurie ou bien par manque de temps.
Confinement et habitudes alimentaires : quels changements ?
Le secteur de la grande consommation a battu des records ces dernières semaines, notamment depuis le passage de la France en stade 2. Du 9 au 15 mars, avant le confinement, le chiffre d’affaires a augmenté de 38 % globalement. Après l’allocution du Président Macron le 13 mars 2020, informant les Français sur la fermeture des écoles, la grande consommation a enregistré un pic d’achat avec une hausse de 237 %. Les citoyens ont fait leurs stocks. Le riz, les pâtes, les conserves et les surgelés ont été pris d’assaut, tout comme le papier toilette. Néanmoins, depuis que le confinement a débuté, les individus se rendent moins au supermarché. En effet, on observe une réduction de la fréquence d’achat suite au stock effectué. Les dépenses vont varier d’un foyer à un autre.
Certaines familles ont plus recours à la livraison à domicile, que ce soit pour se faire livrer des produits frais prêts à cuisiner, ou bien des menus dans les fast-foods. Cela s’explique par le télétravail, notamment pour les parents qui ont des enfants jeunes. Ces derniers doivent s’occuper de suivre le programme scolaire, tout en restant productif en travaillant depuis chez eux. Ils ont donc peu de temps pour faire les courses et pour cuisiner. Par conséquent, ils optent plus facilement pour la livraison à domicile. Pourtant, cela représente un budget conséquent, surtout dans les familles de deux voire trois enfants. Les foyers doivent réorganiser leur budget et leur quotidien. Logiquement, le budget alloué aux courses alimentaires et aux produits d’hygiène tend à augmenter pendant cette période étant donné que les enfants sont présents chaque midi. De plus, le confinement pousse au grignotage à cause du stress, de la fatigue et de l’ennui.
Le confinement coûte-t-il cher aux familles ?
En fonction de la situation de chacun, le confinement va forcément déstabiliser le budget familial. Les foyers vont devoir prendre en compte :
- les nouvelles dépenses (acheter un bureau pour le télétravail, manger tous à la maison, etc)
- les dépenses qui n’ont plus lieux (sorties, cinéma, essence, etc)
- les nouvelles finances (licenciement, baisse de revenus)
Dans la majorité des cas, on peut dire que le confinement coûte plus cher aux familles qui ont des enfants à charge, étant donné qu’un des parents doit rester à la maison pour s’en occuper et qu’il observera donc une baisse de revenu. Après avoir effectué des fortes dépenses avant le confinement, les Français délaissent les magasins pour refaire leurs courses normalement. Cependant, pour les parents en télétravail qui doivent s’improviser professeurs, il est parfois plus difficile de trouver le temps de cuisiner. Ainsi, certains optent pour les livraisons de repas ou de courses, ou préparent des plats plus rapides à cuisiner.