« Je n’aurais jamais dû quitter l’ombre qui me permettait d’agir. Mais maintenant que je suis dans la lumière, je n’ai plus de raison de me taire » : Marc Eichinger est « intelligence officer ».
Dit ainsi, c’est peu de choses… Sauf que la vie et les affaires soulevées par cet agent-là défient les lois de la gravité. À 57 ans, il se livre dans un TPA exceptionnel par sa longueur – 1h46 – et son épaisseur. À l’origine des affaires Areva et Uramin, à la suite d’un rapport commandé en interne par le groupe, il sera poursuivi en diffamation par Anne Lauvergeon, ex-PDG du groupe nucléaire français. Marc Eichinger gagne ses procès mais perd sa clandestinité. Celui qui voulait s’engager à l’armée mais qu’un recruteur militaire a renvoyé à des études d’expertise comptable a baroudé sur les cinq continents, travaillant pour les services secrets français mais aussi américains « ou autres ».
« Si on fait tous ces efforts pour donner une info à quelqu’un qui n’en fera rien, ça ne sert à rien… » confie-t-il pour justifier ses choix. Areva, Uramin, ADP, Ausra, Poutine, le Vatican, les USA et ses lois qui permettent de contourner les blocages européens : toujours pédagogue, mêlant la petite histoire à la géopolitique, cet homme de combats, toujours prêt à repartir au front quoiqu’un peu fatigué, livre ici, face à Denis Robert, un témoignage inédit, érudit et souvent explosif.
D’Anne Lauvergeon à Nicolas Sarkozy, de Barack Obama à Édouard Philippe, on passe en revue deux décennies de scandales en tous genres. Et pour certains en devenir.
Cet entretien – réalisé la veille du confinement – est la prémisse d’un feuilleton journalistique qui sera publié par le Média cet été. Puis d’un livre co-édité à la rentrée aux éditions Florent Massot, intitulé L’homme qui en savait beaucoup trop.
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