Retour sur le massacre du « Bloody Sunday », le 30 janvier 1972, à Derry en Irlande du Nord.
https://www.youtube.com/watch?v=O4zzICYAjxk&fbclid=IwAR0PfEGlOfVo1OeoGmvxdmz7WWEe79i8_-UIRkq30HOcpHbwbyrdZeq64-k
Si ce dimanche 30 janvier 1972 est resté dans l’histoire, sous le nom de « Dimanche sanglant », c’est que ce jour-là, des soldats britanniques ont ouvert le feu sur des civils venus manifester pacifiquement pour leurs droits civiques… comme l’aurait fait un régime fasciste en Amérique du Sud à cette époque. Le bilan est terrible : 14 morts et 21 blessés, en majorité des jeunes et pour la plupart mitraillés dans le dos… des méthodes à la Videla ou à la Pinochet, mais cette fois en Europe, à nos portes. Pour seule justification de cette « fusillade » en pleine rue, l’armée de sa majesté affirmera avoir riposté à des tirs de manifestants et d’hommes de mains de l’IRA. Pourtant, aucune arme ne sera jamais retrouvée sur les personnes abattues et aucun militaire n’aura été blessé lors de la fusillade. Deux éléments troublants qui ont longtemps attisé le spectre d’une bavure, d’une tuerie délibérée et perpétrée par une armée régulière sur une population civile… Il faudra attendre le mois de juin 2010, soit 38 ans après les faits, pour qu’enfin un Premier ministre britannique, en l’occurrence David Cameron, reconnaisse les véritables responsabilités de l’armée de sa majesté dans cette tuerie.
Émission « Affaires sensibles » sur France-Inter le 25 janvier 2016, présentée par Fabrice Drouelle.
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