Tous les apiculteurs de Bretagne vous le diront : en ce début de printemps, les frelons asiatiques, fléau de notre écosystème, sont de retour. Il est donc grand temps de prendre les mesures, dans son jardin, pour les empêcher de nuire. Voici quelques informations à ce sujet ci-dessous.
Le frelon asiatique, terreur de notre éco-système
Le frelon asiatique (Vespa velutina) défraye la chronique depuis 2004, date à laquelle il a été observé, et plus précisément depuis 2005, année où il fut officiellement reconnu pour la première fois en France. Ce nouveau venu dans notre biodiversité, en provenance d’Asie, suscite de grosses inquiétudes, notamment auprès des apiculteurs, puisque sa cible favorite se fixe sur les abeilles.
Le Monde avait consacré un dossier à cet insecte, sur lequel on pouvait en apprendre plus :
Avec ses 3 cm de long environ, le frelon asiatique est un peu plus petit que le frelon européen mais sa livrée est plus sombre au niveau des ailes et du thorax qui ne porte qu’un anneau jaune-orangé avec un triangle noir. Ses pattes sont également jaunes, ce qui fait qu’on l’appelle parfois, également, frelon à pattes jaunes. Hormis les cas d’allergie, ses piqûres présentent la même dangerosité que celles des frelons d’Europe ou que des abeilles.
Il est diurne et vit en colonie, comme les abeilles, avec une reine chargée de la ponte, qui créera un nid au printemps pour obtenir une génération sexuée d’ici à l’automne qui suivra. Le nid volumineux (autour d’1m de haut sur 70 cm de large) est fabriqué à partir de fibre de cellulose mâchée, et souvent accroché dans un arbre mais également sous un toit, dans une cheminée ou tout autre abri. Les reines vivent 1 an, elles ne survivent pas à l’hiver, mais des frelons femelles reproductrices fécondées vont survivre qui, l’année d’après, nidifieront à leur tour.
Le frelon asiatique se nourrit de fruits, mais aussi d’insectes parmi lesquelles les abeilles, riches en protéines, ont une place de choix. Il se place à l’entrée des ruches, en vol stationnaire et se rue sur l’abeille qu’il capture avec ses longues pattes pour l’emmener à manger aux larves de son nid, sous forme d’une boulette. Les dégâts qu’il cause sur les ruches sont à leur paroxysme en fin d’été où il peut aller jusqu’à piller le couvain en plus de tuer les ouvrières.
Des ravages en Bretagne, un piège à construire
À titre de chiffres, l’Association Centre-Bretagne de sauvegarde des abeilles bretonnes (ACBSAB), créée en 2016, a détruit 1 100 nids de frelons asiatiques en 2018 et seulement 600 en 2019. Son président donne d’ailleurs ci-dessous un conseil illustré pour les piéger.
Crédit photo : DR
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